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N’oublions pas leurs noms


N’oublions pas leurs noms

N’oublions pas nos huit otages retenus par les terroristes du Hamas


Toute la France devrait connaître leurs noms et leurs visages. Cela fait trente-six jours que Tamir Adar (38 ans), Yafa Adar (85 ans), Noam Avigdori (12 ans), Erez Kalderon (12 ans), Sahar Kalderon (16 ans), Ofer Kalderon (53 ans), Mia Schem (21 ans), Elia Toledano (27 ans), sont otages du Hamas – cette liste a été établie en croisant les informations parues dans les médias et le recensement effectué par BringThemHomeNow, mis à jour à mesure que l’on identifie des corps.

« Une vie vaut une vie », écrit le président dans sa lettre aux Français – attribuant curieusement ce principe biblique à la Déclaration des Droits de l’Homme. On dirait que la nation ne se sent pas très concernée par le destin de ces compatriotes que l’irruption de brigades de la mort a arrachés à une soirée de fête ou à un dîner familial. Pire, leurs visages sont devenus pour certains abrutis qui confondent la cause palestinienne avec la haine des juifs (et sont en train d’installer durablement cette confusion dans de nombreux esprits) le symbole de « l’oppression israélienne ».

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Ils les arrachent fièrement, pensant, comme l’inénarrable Sophie Pommier, ex-collaboratrice du Quai d’Orsay, accomplir un courageux acte de résistance en outrageant la photo « d’un bébé-otage »[1]. Ils insultent ouvertement certaines victimes et pleurnichent ensuite sur le deux poids-deux mesures dont les Palestiniens seraient victimes.

Tout le monde a le cœur serré pour les victimes de Gaza, les familles forcées de tout quitter, les enfances enfuies dans la peur. Évidemment. Encore faut-il rappeler que ces existences ont été délibérément sacrifiées par les chefs du Hamas exactement comme celles des habitants de Mossoul et Falloujah, par ceux de Daech. Aujourd’hui les dirigeants israéliens, comme hier ceux de la Coalition anti-Daech, considèrent que l’enjeu est vital, autrement dit, qu’ils n’ont pas le choix, en dépit du prix en vies humaines. C’est insupportable et inévitable. Cette équation implacable est la définition d’une tragédie.



[1] Cette expression a été employée par Guillaume Erner dans une excellente humeur du matin. https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-humeur-du-matin-par-guillaume-erner/l-humeur-du-jour-emission-du-vendredi-10-novembre-2023-4764680



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Fondatrice et directrice de la rédaction de Causeur. Journaliste, elle est chroniqueuse sur CNews, Sud Radio... Auparavant, Elisabeth Lévy a notamment collaboré à Marianne, au Figaro Magazine, à France Culture et aux émissions de télévision de Franz-Olivier Giesbert (France 2). Elle est l’auteur de plusieurs essais, dont le dernier "Les rien-pensants" (Cerf), est sorti en 2017.

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