Le site Alnas.fr se présente comme le média « d’info francophone du musulman » mais au regard de deux articles qu’il a publiés en moins de dix jours, le doute s’installe…
Alnas.fr a relayé la campagne mensongère contre Samuel Paty
Je l’ai d’abord remarqué à l’occasion de recherches sur l’attentat islamiste à Conflans-Sainte-Honorine car il a fait partie des canaux de diffusion de la campagne diffamatoire envers la victime, l’enseignant Samuel Paty. En effet, la nouvelle selon laquelle la victime aurait exigé de ses élèves musulmans de quitter la classe s’est diffusée comme une trainée de poudre dans les réseaux salafistes et fréristes. Elle a ensuite été totalement démentie par l’enquête : Samuel Paty n’avait ni diffusé des images à caractère pornographiques ni expulsé ses élèves musulmans.
Voici tout ce qu’il reste sur les réseaux sociaux de l’article diffamatoire de Alnas.fr :
«France : un professeur d’histoire expulse les musulmans de sa classe pour montrer… » des caricatures de Mahomet ? « La photo d’un homme nu » ? Nous ne saurons jamais ce que ce site d’information a publié en guise de titre car la rédaction s’est empressée de supprimer l’article le vendredi soir et de le remplacer par un autre annonçant la mort de l’enseignant.
Alnas.fr « fabrique » un crime « islamophobe »
Suite au rassemblement ce dimanche place de la République à Paris, le site Alnas relaie de nouveau un mensonge. On apprend dans une brève que la vice-présidente de l’UNEF et figure controversée de ce syndicat, Myriam Pougetoux, aurait été « huée et insultée par une foule enragée ».
L’article signé par une journaliste du nom de Imane Farah, ajoute « Chez certains, sa présence a provoqué colère et indignation. Pourquoi ? Simplement parce que musulmane. Lors de son discours, Maryam Pougetoux s’est vue traiter de « collabo » et de « traitre »… Triste réalité. »
Seul problème, Maryam Pougetoux n’a jamais prononcé de discours à ce rassemblement et n’est pas montée sur la tribune quand la prise de parole de l’UNEF a été annoncée par le modérateur. La photo qui illustre l’article date d’avant la crise sanitaire, personne n’y porte de masque.
La journaliste s’est contentée de deux tweets pour inventer un nouveau crime « islamophobe ». Celui d’un militant du NPA publiant la vidéo d’un petit groupe, dont je faisais partie – le prix du journalisme est celui de la vérité, n’est-il pas ? –, criant « Collabo, traîtres à la gauche, au féminisme et à la laïcité » et d’un compte surnommé « Le Vanneur » proche des mouvances indigénistes, salafistes et fréristes qui a conclu de lui-même que c’était à cause du voile de Maryam Pougetoux que l’UNEF était décriée au rassemblement.
Plusieurs comptes ont publié cette « information » sur les réseaux sociaux dont le parti des Indigènes de la République (PIR), parti ouvertement séparatiste qui milite pour la reconnaissance des racismes et « islamophobie » d’état de la France.
https://www.facebook.com/PartiIndigenes2/posts/3546408775397357
https://twitter.com/OtmaniAbdelkad2/status/1317929632319098882?s=20
Mais qu’en est-il vraiment ?
C’est la présidente de l’UNEF Mélanie Luce qui a pris la parole à la tribune hier à l’occasion de l’hommage rendu à l’enseignant assassiné par un terroriste islamiste.
À ceux·elles qui nous traitent de «collabos» & nous menacent de mort simplement parce que nous avons participé au rassemblement de soutien à #SamuelPatty: vous ne nous ferez pas taire!
Face à cet attentat affreux, touchant à l’école, le cœur de notre république, soyons uni·e·s! pic.twitter.com/dkvDTBnG1N
— Mélanie Luce (@luce_melanie) October 18, 2020
Si elle a été huée et son syndicat décrit comme « collabo », c’est à cause du militantisme acharné qui le caractérise et qui vise à inscrire l’islamophobie comme un délit dans l’inconscient collectif de la société française. Délit dont ceux qui en sont accusés se retrouvent sous protection policière, voire assassinés par des islamistes.
Dans son discours, Mélanie Luce a évoqué avec fierté sa défense du port des signes religieux (du voile, ndlr) et c’est à ce moment-là que les personnes ont dénoncé l’indécence de cette récupération politique, l’indécence du prosélytisme religieux au moment où la France entière est sous le choc, au moment où l’on est si nombreux à être désabusé face aux dégâts du prosélytisme religieux islamiste en France.
Vraie fausse note de la manif place de la République : l’intervention de la représente de l’UNEF, qui en plus a trouvé le moment opportun pour nous sortir un petit couplet sur la défense du port des signes religieux en université (huées de la foule).
— Rousseau Philippe (@RousseauPhili15) October 18, 2020
La lutte contre l’islamisme passe aussi par la lutte contre l’industrie victimaire
En une semaine, le site Alnas.fr comptabilise deux fake news a son actif, la première a valu la garde à vue à d’autres canaux l’ayant relayée. La seconde, s’inscrit tout autant dans le discours victimaire islamiste et participe à la propagande qui voudrait que la France soit un pays anti-musulmans.
En réponse à l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce matin, son intention de proposer la dissolution d’une cinquantaine d’associations dites islamistes en Conseil des ministres. Parmi elles, le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) et l’association salafiste dite « humanitaire » Barakacity.
« Le CCIF était dans la ligne de mire. En cause, sa participation, présumée par certains, à la campagne de dénigrement lancée contre lui sur les réseaux sociaux par le père d’une collégienne. Une campagne qui a mené à la mort du professeur », selon le journal le Monde. Quid des officines comme Alnas.fr qui auraient pris part à cette campagne et qui manifestement, font de la propagande sous couvert de journalisme ?
Affaire à suivre…
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !