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Si j’étais l’ennemi des musulmans


Si j’étais l’ennemi des musulmans
Trois femmes avec un voile islamique, lors de la manifestation controversée du 10 novembre 2019 à Paris © SEVGI/SIPA Numéro de reportage: 00931703_000014

La sulfureuse « marche contre l’islamophobie » a vu une partie non négligeable de la classe politique française marcher avec des islamistes, des femmes voilées et des militants douteux. Une semaine après l’évènement, Driss Ghali apporte son analyse sur ce dévoiement. 


Si j’étais l’ennemi des musulmans, je ferais tout un tintamarre au sujet de l’islamophobie et je descendrais dans la rue au cri de « faut pas toucher à mon pote musulman ».

Parler d’islamophobie en France est un non-sens complet doublé d’une énorme dose de mauvaise foi. La France est le seul pays du monde où l’être humain de confession musulmane est respecté, le seul où sa dignité est garantie. La preuve en est que des millions de musulmans ont choisi de venir ici. Rares sont les musulmans qui rêvent d’immigrer en Arabie Saoudite ou en Qatar, pays ultra-riches pourtant.

La France, paradis des musulmans

De Dakar à Bagdad en passant par Marrakech et Khartoum, les musulmans fréquentent des hôpitaux pourris, des écoles en lambeaux et des tribunaux gangrénés par la corruption. En France, ils ont accès à une extraordinaire administration publique qui est le fruit de siècles de sacrifices à mettre au crédit des bâtisseurs de l’Etat français que ce soit sous la Monarchie ou la République.

Jamais la femme musulmane n’a été autant respectée et mise en valeur qu’en France. Au sud de la Méditerranée, elle ne reçoit qu’une demi-part à l’héritage, elle est cloîtrée chez elle, quand elle n’est pas harcelée dans la rue par une bande de minables attablés au café du matin jusqu’au soir.

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Jamais les différentes formes de l’islam n’ont pu coexister avec toutes leurs nuances que depuis qu’il s’est implanté en France: soufis, chiites dans leur grande diversité, mozabites, mourides du Sénégal, sunnites de toutes les tendances et obédiences.

La France est une opportunité unique pour les musulmans de se réconcilier avec le plein usage de la Raison et du libre arbitre. Lorsqu’ils sont soumis à la loi islamique, ils doivent en revanche abdiquer du droit de critiquer, de relativiser et de nuancer. Ils sont obligés de se cacher pour rêver et imaginer. Autrement, ils sont « purgés » c’est-à-dire neutralisés, tués ou exilés.

Si j’étais l’ennemi des musulmans, je les inciterais à donner des prénoms musulmans à leur enfants: ça facilitera la tâche de tous ceux qui pratiquent la discrimination à l’embauche…

Si j’étais l’ennemi des musulmans, je leur dirais que le port du voile est une pratique purement personnelle et que l’État n’a rien à y redire: ça n’en rendra que plus aisée la discrimination sur le faciès. Plus besoin d’intelligence artificielle et de logiciels coûteux pour tenir les musulmanes éloignées des meilleures carrières!

Si j’étais l’ennemi des musulmans, je laisserais des rappeurs incultes et mal-élevés parler en leur nom, je tournerais les projecteurs vers une petite clique d’humoristes et de joueurs de foot, tous aussi irrespectueux les uns que les autres. J’accorderais la notoriété à des artistes qui chantent l’inceste (nique ta mère) et qui font l’éloge de la vie de voyou. J’en ferais leurs ambassadeurs permanents dans les plateaux des chaînes de télévision comme s’il fallait faire rimer musulman et marginal, musulman et délinquant, musulman et ignorant. Or, il n’y a rien de plus étranger à l’Islam que l’inceste, l’irrévérence et le manque de pudeur.

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Si j’étais l’ennemi des musulmans, je laisserais prospérer la racaille en désarmant moralement la police et les juges par le biais du détestable laxisme pénal. Ainsi, les voyous deviennent une sorte d’amalgames ambulants qui montrent au reste du peuple français que Rachid, Mourad ou Moussa sont les précurseurs d’un danger mortel alors qu’ils auraient pu être synonymes d’un renouveau français.

Si j’étais l’ennemi des musulmans, je leur apprendrais à détester la police française alors qu’il s’agit probablement d’une des polices les plus professionnelles du monde. Aucun pays arabe et musulman ne dispose de policiers aussi patients devant l’invective, courtois devant l’hostilité et respectueux de la fragilité.

Une richesse et une chance pour la France

Si j’étais l’ennemi des musulmans, je leur dirais qu’ils sont beaux et magnifiques, qu’ils sont une richesse pour la France. Que leur religion est symbole de paix et d’amour au moment même où des bombes sont posées par des gens qui se réclament de l’Islam. Belle manière de faire diversion pour occulter le vrai débat !

Comment se fait-il que la civilisation islamique végète depuis 800 ans ? Comment se fait-il qu’elle ne produise rien ou pas grand-chose au niveau littéraire, scientifique ou architectural ? Comment se fait-il qu’elle affiche des niveaux affligeants de corruption et d’incompétence ? Comment expliquer la débâcle morale des pays musulmans alors que les principes moraux de l’Islam sont clairs et sans équivoque ?

Enfin, si j’étais l’ennemi des musulmans, je n’aurais pas besoin de conspirer ou de mettre en œuvre un plan diabolique pour leur nuire. Ils se piègent eux-mêmes et rendent service à ceux qui veulent les asservir par le clientélisme et la haine de la France. Ils sont eux-mêmes co-auteurs de leur tragédie.

Prison mentale

Toutefois, nous sommes des milliers de musulmans à ouvrir les yeux, dans le malaise et la souffrance, comme tous les nouveau-nés qui respirent et voient le monde pour la première fois. Notre mission historique est de faire exploser la prison mentale qui habite en creux nos attitudes et notre inconscient collectif. Le temps est venu de faire table rase et d’éradiquer l’ennemi intime qui réside en nous-mêmes.

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Cet ennemi intime est protégé par le pacte germano-soviétique scellé ente la racaille et les islamistes. Les uns veulent nous assimiler à des barbares, les autres nous isoler des Français derrière le voile, le halal et l’endogamie. Les deux nous empêchent de donner le meilleur de nous-mêmes.

Le pouvoir actuel s’y retrouve en réalité, le pouvoir n’a peur ni des racailles ni des islamistes, il a peur des gilets jaunes car ces derniers ont un casier judiciaire vierge.

Dans cette bataille contre le parti des racailles et des islamistes, nous pouvons nous appuyer sur la France et ses institutions. Ils sont nombreux à vouloir nous porter secours le moment venu, au sein même de l’État et des élites. Et si nous nous en sortons, nous donnerons appui au peuple français pour qu’il reprenne son destin en main après une longue nuit progressiste, synonyme de déclin et de haine de soi.

Il faut reconstruire la France. Dans ce projet titanesque, débarrassés des racailles et des islamistes, les musulmans pourraient apporter l’énergie de l’humilié qui veut se refaire et saisir sa dernière chance de faire mouche. Et les Français de souche amèneront un héritage précieux fondé sur un État fort et des règles du jeu honnêtes. L’alliage entre la force et l’éthique est probablement la seule alternative acceptable à la décomposition de la France.

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Ecrivain et diplômé en sciences politiques, il vient de publier "De la diversité au séparatisme", un ebook consacré à la société française et disponible sur son site web: www.drissghali.com/ebook. Ses titres précédents sont: "Mon père, le Maroc et moi" et "David Galula et la théorie de la contre-insurrection".

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