La Musikfest Parisienne permettra de retrouver du 13 au 15 mars 2024 sur la scène de la Salle Cortot dans le 17e arrondissement l’altiste Lise Berthaud, les pianistes Théo Fouchenneret, Alexandre Kantorow, Adam Laloum et Pavel Kolesnikov, les violoncellistes Edgar Moreau, Victor Julien-Laferrière et Aurélien Pascal ou encore la violoniste Liya Petrova (notre photo), directrice artistique du festival. Il promet de répondre cette année à une question : Qu’est-ce qu’un virtuose ? Est-ce un prodige dont le don surhumain vient peut-être du diable lui-même, ou celui qui, passé maître dans son art, cherche la perfection dans chaque note ?
Le pur joyau architectural de la petite salle Cortot – commande, comme chacun sait, du pianiste français éponyme à l’architecte Auguste Perret, en 1929, pour y abriter la salle de concert de l’École normale de musique – reste encore une fois le lieu d’accueil de la Musikfest Parisienne, manifestation très prisée des amateurs de musique de chambre, dont c’est la cinquième édition, toujours sous le patronage artistique de la violoniste bulgare Liya Petrova.
Les soirées de concerts de l’année 2021 étaient placées à l’enseigne du répertoire brahmsien. Le millésime 2022 célébrait la Belle époque. L’an passé, ce fut au prisme – prémonitoire ? – des conflits du XXème siècle que le très riche programme trouvait une inspiration délibérément éclectique, entre Chostakovitch et Weinberg, Ravel et Elgar…
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Estampillée Virtuoso, cette saison se décline, de façon explicite, sous le signe de la maestria, du brio, du savoir-faire, de l’agilité, du prodige – tout ce que résume, pour le meilleur et pour le pire en musique, le vocable « virtuosité » : notion ambivalente s’il en est, tiraillée entre l’exigence de perfection et l’écueil de la démonstration, entre le triomphe de l’excellence et la vacuité de l’exercice congelé.
Sur ce registre intimidant, il n’y a que l’embarras du choix. Liya Petrova et sa fidèle « troupe » de jeunes artistes relèveront donc, cette semaine, l’espace de ces trois soirées, le défi de briller sans clinquant.
On a toute confiance dans les talents très sûrs d’un pianiste comme Alexandre Kantorow, d’un violoncelliste comme Victor Julien-Laferrière, d’un alto comme Lise Berthaud – pour ne citer qu’eux. De Rovelli à Janàcek, de Piazzola à Bartok, de Mozart à Offenbach, de Schumann à Stravinski, de Haendel à Paganini, le spectre Virtuoso n’a pas de limites. Franchissons-les avec gourmandise – et beaucoup de curiosité.
La Musikfest Parisienne. Les 13, 14 et 15 mars à 20h. Salle Cortot, 78 rue Cardinet, Paris 17ème
Programme et réservations : www.lamusikfestparisienne.com
À noter que les concerts sont gratuits pour les jeunes et les enfants de moins de 18 ans, et pour tous les étudiants (sur présentation d’un justificatif).
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