Des monolithes ont surgi comme par magie aux quatre coins du monde, faisant miroiter une présence extraterrestre sur Terre…
Y aura-t-il des extraterrestres à Noël ? La question a agité la Toile début décembre. Du désert rouge de l’Utah aux Carpates orientales, en passant par la Vendée ou les Andes occidentales, des dizaines de monolithes ont surgi comme par magie. À l’origine des découvertes, non pas de paisibles chimpanzés comme dans 2001, l’Odyssée de l’espace, mais des randonneurs aguerris. Suite à une première rencontre avec un bloc de métal argenté de presque quatre mètres de haut le 18 novembre au sein des roches rouges de l’Utah, les adeptes de science-fiction se sont bousculés sur Twitter pour laisser libre cours à leur fantaisie, l’un d’entre eux allant jusqu’à assurer que les mystérieux objets formeraient un triangle équilatéral dès qu’il en apparaîtrait un au Groenland. Manque de pot, le pays des Esquimaux n’a pas répondu à l’appel extraterrestre.
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Les responsables sont de fades homo sapiens occidentaux
Pis que ça, la paternité de certaines de ces œuvres kubrickiennes a été revendiquée par de fades homo sapiens occidentaux – dont un chaudronnier niortais et des artistes autoproclamés des États-Unis et d’Europe. Une douche glaciale pour tous les tenants d’un réenchantement du monde grâce aux petits hommes verts. Cette histoire n’est pas sans rappeler celle des célèbres « cercles de maïs » (crop circles) apparus dans la campagne anglaise dont l’origine s’est révélée plus humaine que paranormale. Entre confinements à répétition et populations masquées, qui pour sauver la Terre du virus chinois ? Après une année 2020 au parfum dystopique, le besoin de bâtir un horizon nouveau devient pressant.