Témoignage d’une stagiaire de Causeur qui n’est jamais vraiment repartie.
Trois pièces en enfilade, au parquet Versailles décati et à la déco rouge et blanche comme la charte graphique de votre magazine bien-aimé. D’abord, le domaine de l’administration : casiers à factures et téléphone qui sonne. Ensuite, la salle de rédac : série d’ordinateurs plus ou moins antiques, piles de numéros anciens, grande table blanche autour de laquelle on se rassemble – lieu des interviews solennelles aussi bien que des bombances pré-bouclage. Enfin, l’antre de nos autorités : le bureau de Gil et Élisabeth.
À ne pas manquer, notre numéro 100
Sous ses dehors d’appartement haussmannien reconverti en open space de start-up dynamique, c’est un endroit peu commun que le bureau de Causeur. En plus de la grande réunion mensuelle où débarque l’assemblage d’intellos hétéroclites qui constitue la rédaction, c’est le refuge des jeunes écrivains dépressifs et des vieux soixante-huitards devenus réacs malgré eux, qui passent de temps en temps échanger des nouvelles et quelques traits d’humour. On ne vous y juge pas selon le nombre de vos années, comme j’ai pu en faire l’expérience, mais selon la dextérité de votre plume. Et dans ce lieu béni par l’esprit de contradiction, rien de ce que vous dites ne sera retenu contre vous (à moins que ce soit vraiment très stupide, auquel cas vous vous serez déconsidéré tout seul).
Un vrai espace de liberté.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
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