Aux distraits qui ont raté le discours de Thierry Marchal-Beck, président du MJS, à l’université d’été du PS ce week-end à La Rochelle, nous livrons la substantifique moelle de ce long poème bureaucratique. Puisque l’art de l’éloquence ne connaît aucune règle fixe depuis Cicéron, flânons au gré de nos envies.
Une petite digression utopique : « la plus grande révolution de la France de 2025 c’est que la Nation est devenue un symbole de l’égalité femme-homme à travers le monde. Notre service public de la petite enfance est à faire pâlir ceux d’Europe du nord et on ne compte plus les crèches s’appelant Olympe de Gouges, Suzanne Lacore, Yvette Roudy, Simone Weil, Najat Vallaud-Belkacem ». Pris par sa faconde progressiste, le jeune homme à l’éternel t-shirt pense sans doute que Simone Weil a légalisé l’IVG, au lieu d’être l’auteur de L’enracinement…
Passons du coq à l’âne. Lorsque Marchal-Beck pérore au terme d’une université d’été tout entière axée sur la lutte contre le FN – Harlem Désir n’étant toujours pas décidé à changer une technique qui perd… -, la vérité s’ouvre enfin à nous. Un spectre hante la France : l’islamophobie ! « Permettez-moi, car trop de choses ont été dites depuis dix ans, car trop de mal a été fait, de m’adresser aux français de confession musulmane. Je n’aurais que quelques mots à vous dire : les Jeunes Socialistes feront tout leur possible pour qu’on vous fiche la paix (…) Nous n’accepterons jamais que certains posent une question musulmane comme hier d’autres posaient une question juive. » Bref, back to the thirties !
Last but not least, admirons cette envolée d’une rare audace : « Et si tous ensemble nous affirmons haut et fort que nous sommes le camp du progrès, que nous sommes le camp de l’égalité. » Tout à fait Thierry…
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !