Dans le combat contre l’islamisme, toutes les forces sont nécessaires, qu’elles viennent de gauche ou de droite. Lâcher Mila au prétexte de ses fréquentations s’apparente à une trahison. Les querelles intestines affaiblissent la riposte et consolident notre ennemi.
N’en déplaise à Caroline Fourest, figure solennelle de la « gauche républicaine », c’est Mila la révoltée qui a raison. Déboulant le 8 avril sur RMC, la jeune femme de 21 ans a lancé : « J’ai la haine, la rage », parlant de l’emprise islamiste grandissante sur la France. Ce jour-là, la résistance à la charia qui vient et à l’avachissement de la République a pris le visage de cette guerrière blonde et tatouée, qui vécut sous protection policière pour avoir traité l’islam de « religion de merde » il y a quatre ans.
Ennemis communs
Or l’essayiste Fourest, qui batailla utilement contre Tariq Ramadan, reproche à Mila son manque de « nuances ». Elle l’accuse de s’être rapproché « de la jeunesse identitaire rance avec qui elle pose en soirée ». Mais à quoi bon ces reproches acides ? Cette revendication d’une chasse gardée relève de l’usurpation, au nom d’une autorité morale autodécrétée. Certes, cette gauche laïque sauve l’honneur du progressisme, qui a pactisé avec le totalitarisme coranique. Cependant, ce club prolophobe a « la méchanceté d’un homme qui se noie » (Aragon) quand il rejette dos à dos, comme le fait Fourest, « les bas du front de l’islamisme » et les
