Sous la forme d’un roman noir, Michaël Prazan montre la violence des années de plomb à travers le monde. On y suit Yasukazu Sanso, ancien activiste de l’Armée rouge japonaise, confronté à son passé meurtrier.
Dans son roman noir, Souvenirs du rivage des morts, Michaël Prazan nous remet en mémoire cette actualité des années 70, quand l’idée révolutionnaire prétendait réenchanter le monde.
Malgré Mao en première page de la Cause du peuple avec Jean-Paul Sartre comme « grand leader », la France sut néanmoins faire l’économie du terrorisme d’ultra-gauche. Seul un Pierre Goldman, auquel Prazan a consacré par ailleurs un autre livre, aurait pu incarner cette dérive. Sa vie tourmentée relie tous les fils des illusions révolutionnaires et des fantômes de l’après seconde guerre mondiale.
À cette époque, la cause palestinienne mobilise les imaginaires du monde entier. Le keffieh a supplanté le poncho et le béret de Guevara. Ce n’est pas encore le Coran qui est donné à lire comme bréviaire révolutionnaire, mais Frantz Fanon théorise la violence
