Dimanche 16 mai, le président de La France insoumise était à Aubin. Pour son premier meeting de campagne présidentielle, Mélenchon a fait fort…
Au restaurant « Chez Jean-Luc », la carte est d’une belle simplicité : couscous royal, couscous méchoui, couscous boulettes, couscous poulet… Pour la forme et pour balayer l’accusation comme quoi il serait islamo-gauchiste, le numéro un de la France insoumise a ajouté un petit morceau de pizza sur son menu.
« Chez Jean-Luc » est un affreux bouiboui. Sa bouffe est notoirement avariée. Mais elle a échappé à toutes les inspections sanitaires. Car si on veut le contrôler, Jean-Luc Mélenchon se met en colère. Et ses colères sont terribles.
Il était en meeting à Aubin, et c’est là qu’il a proclamé la royauté du couscous. Il y a vu un signe évident annonçant que la France était « un pays multiculturel ». La culture, comme chacun sait, est soluble dans le couscous.
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Mélenchon a également invoqué, et c’était pour la frime, la pizza. Aux mangeurs de pizza, nous devons Cicéron, Dante, Michel-Ange, Raphaël, Verdi et Puccini. Aux mangeurs de couscous, nous sommes redevables de quoi ? Certes, il y a bien eu, de l’autre côté de la Méditerranée, Saint Augustin. Mais c’était un Berbère chrétien.
Ayant consulté de savants logiciels, Mélenchon a annoncé – pour s’en réjouir – qu’ « en 2050, 50% de la population française sera métissée ». Un mélange amoureux entre le couscous et la pizza ? De cette union naîtront sans doute plein de petits couspizzas. On remarquera que « Chez Jean-Luc », on ne trouve pas de charcuteries d’Auvergne, de rôtis de porc-purée, de jambons de Bayonne et de saucissons à l’ail. Le couscous qu’il affectionne doit suffire.
En mangeant du couscous, nous nous intégrons donc aux nouveaux arrivants. Certains pensent, au contraire, que c’est à eux de s’intégrer à nous en se bourrant de rillettes. Mais ils ne sont pas recommandables. Pour mettre tout le monde d’accord, nous suggérons un couscous-rillettes.
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Mélenchon a quitté un instant son menu à plat fixe pour se lancer dans une belle envolée. Il a annoncé : « l’islamo-gauchisme n’existe pas plus que les zombies ou le monstre du Loch Ness ». L’islamo-gauchisme est, selon nous, incarné dans sa version la plus achevée par le patron de La France insoumise. Devons-nous déduire de ses propos que Mélenchon n’existe pas, pas plus que le monstre du Loch Ness ?…
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