L’actrice/réalisatrice/auteure/chanteuse réalise un sixième film réussi adapté d’un roman de Victoria Mas. Il suit une jeune femme persuadée de communiquer avec les morts…
Amazon Prime, la plateforme de vidéos à la demande la moins intéressante, nous a réservé cependant une merveilleuse surprise. Le bal des folles, qui est le sixième film de la réalisatrice et actrice Mélanie Laurent. Elle a pris un risque, en adaptant le roman éponyme de Victoria Mas, paru en 2019, qui traite des femmes considérées folles, enfermées à la Salpêtrière, pour servir de cobayes à Charcot, « l’inventeur » de la notion plus ou moins vague d’hystérie.
Le mystère Eugénie Cléry
La réalisatrice aurait pu prendre un parti voyeuriste, le sujet s’y prête. Mais elle parvient à traiter de la folie de manière subtile, presque tranquille. Son approche de ces femmes, qui souffrent de pathologies quelquefois inconnues pour l’époque – l’hystérie est un fourre-tout bien pratique, qui souvent servait de prétexte pour faire taire des femmes trop dérangeantes – est si sensible, si empathique
