Est-il bien raisonnable de laisser un cinéaste déraisonnable commenter chaque mois l’actualité en toute liberté ? Assurément non. Causeur a donc décidé de le faire.
«… Je ne suis pas musulman. Ma mère est d’origine algérienne, née en France. Mon père est Français… » Tu soulignes t’appeler en réalité « Mehdi Thomas Maximilien Meklat Prat ». « Pourquoi m’a-t-on étiqueté, enfermé de cette façon ? », gémit Mehdi, le prodige tweeteur de haine de retour avec un livre à vendre et une victimisation à barbe blanche en guise d’explication.
J’me présente, j’m’appelle plus Mehdi
Personne ne t’a enfermé Mehdi. Tu as pensé qu’il était bon pour toi de te présenter en tant que Mehdi Meklat.
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Et ça a été bon. Cette identité a fait de toi la coqueluche des salons qui n’en revenaient pas d’être « tellement open » qu’ils étaient capables d’encenser un Mehdi. Tu le dis dans la même interview : « Les médias étaient fascinés par un Noir et un Arabe qui savent écrire, qui ne font pas de fautes. » Tu as joué cette carte plutôt que celle de Maximilien Prat, parce que tu la pensais porteuse. Et aujourd’hui, tu nous sors le nom français de ton père, ainsi que le prénom qui va avec. Mais on s’en fout Maximilien ! Ton nom et ton prénom n’ont aucune importance. La littérature et les arts en général se contrefichent des patronymes. Les émissions littéraires reçoivent depuis longtemps de grands auteurs noirs et arabes de toutes nationalités. De Léopold à Tahar en passant par Ibrahim et sa trompette, il y a longtemps que le talent ne se mesure plus à l’aune des origines. C’est en France que les jazzmen
