Notre chroniqueur n’est apparemment pas sorti indemne de la salle où était projeté Megalopolis, le dernier film de Francis Ford Coppola. Décrié à Cannes par la moitié de la salle, vilipendé par nombre de critiques spécialisés, la fable (c’est son sous-titre explicite) du réalisateur d’Apocalypse now, du Parrain et de tant de chefs-d’œuvre serait-elle le grand film que notre époque attendait — et qu’elle ne sait pas reconnaître ?
À quoi reconnaît-on la prétention et l’incompétence ? À la morgue affirmative qui permet à des petits-maîtres, sous prétexte qu’ils opèrent à Télérama ou dans n’importe quel autre magazine pour bobos incultes et parisiens (pléonasme !) de traîner dans la boue le dernier film de Coppola. « Monumentale mégalomanie », dit l’une ; « cauchemar psychédélique sans queue ni tête », proclame un autre. « Récit boursouflé et confus », jette un troisième. « Opéra bouffi, néopéplum pseudo-philosophique, farce pontifiante », conclut un dernier sycophante.
Soyons bons chrétiens, et ne nommons pas les hilotes qui ont osé écrire
