Accueil Édition Abonné «La police ne peut plus rien pour vous…»

«La police ne peut plus rien pour vous…»

Entretien avec Maurice Signolet, commissaire divisionnaire honoraire


«La police ne peut plus rien pour vous…»
Maurice Signolet publie "La Police ne peut plus rien pour vous" (L'Artilleur, 2025). Photo retouchée. DR.

L’ancien policier, qui publie aujourd’hui un essai percutant et bien renseigné sur l’état actuel de notre police nationale, a répondu à nos questions. Il déplore notamment les effets de la réforme de la police judiciaire entrée en vigueur début 2024.


Causeur. Votre livre s’intitule La police ne peut plus rien pour vous, un titre fort. Qu’est-ce qui vous permet d’avancer cela ? Et pourquoi avoir écrit ce déprimant brûlot ?

Maurice Signolet. Je suis un ancien commissaire divisionnaire, aujourd’hui à la retraite, après quarante ans passés dans la police. J’ai commencé comme inspecteur de police, puis j’ai gravi les échelons : inspecteur principal, inspecteur divisionnaire, commissaire, commissaire principal… J’ai exercé principalement en police judiciaire, mais aussi en sécurité publique. Aujourd’hui, je suis un homme retraité, marié – depuis longtemps ! –, père de trois enfants et grand-père de six petits-enfants. Et j’ai voulu écrire ce livre pour raconter ces quarante années de service. Ce n’est pas juste un métier, c’est une vie. C’est un engagement quotidien. Mon objectif était de montrer, de l’intérieur, le quotidien d’un policier : ce qui se passe derrière la porte d’un commissariat, d’une brigade de PJ… Je pense que c’est un univers qui reste encore méconnu du grand public.

Selon moi, l’institution policière s’est profondément dégradée en quarante ans. Ce n’est pas seulement la faute des policiers, bien sûr. Il y a eu une accumulation de réformes – du Code pénal, du Code de procédure pénale, des structures administratives… – qui ont profondément modifié la sociologie policière. Le métier que j’ai connu en entrant dans la police n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’il est devenu aujourd’hui.


Article réservé aux abonnés
Pour lire la suite de cet article et accéder à l'intégralité de nos contenus
Formule numérique dès 1,00€
Déjà abonné(e)  ? Identifiez-vous




Article précédent Le bistrot: dernier refuge du réalisme poétique
Article suivant « Sur les ZFE, je ne lâcherai rien ! »

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération