Marthe Keller nous confie « Les Scènes » de sa vie avec pudeur tout en réaffirmant sa passion intacte pour le métier d’actrice et en rappelant l’essence même de l’art du jeu
Pourquoi aime-t-on tant Marthe Keller ? Pour Koba, bien sûr. Cette Heidi égarée sur le pont d’Avignon qui apparut à l’hiver 1972 au côté de Louis Velle. Princesse de l’ORTF dont les aventures sentimentales, naïves et sincères, marquèrent l’âge d’or d’une télévision française de qualité. C’est-à-dire populaire sans être miséricordieuse, sincère sans avilir les sentiments.
Charme suisse
Pour un justaucorps rouge aperçu chez Philippe de Broca dans une famille échevelée de châtelaines désargentées lors d’un film tourné juste après les événements de Mai 1968. Pour cette beauté venue des montagnes suisses à l’accent guttural et au charme indéfinissable. Chez Marthe, il y a ce visage doux et mélancolique qui excelle aussi bien dans le registre de la comédie légère que dans celui du drame intimiste. Rigolote aux jambes de ballerines, mystérieuse
