Retrouvez la première partie de l’entretien ici.
Malgré ces drames, le sexe faible a globalement triomphé de la société patriarcale. Les féministes ne sont-elles pas « mauvaises gagnantes », selon la formule d’Alain Finkielkraut ?
Non. Si des avancées ont effectivement été faites, beaucoup de chemin reste à parcourir. Vous semblez croire à ce que Christine Delphy appelle le mythe de « l’égalité-déjà-là ». Regardez combien de femmes dirigent une entreprise du CAC 40 en France. Une seule ! Et combien y a-t-il de femmes expertes à la télévision ?
Le nombre de femmes patronnes ou expertes n’est peut-être pas le bon critère. Il y a une majorité de femmes magistrates et nul ne dit que les hommes sont discriminés. Et dans les médias, quoi qu’on dise, il n’y a pas une discrimination globale des femmes.
Tout dépend des métiers. Dans des secteurs exposés comme les nôtres, c’est parfois une chance d’être une femme. Une chef d’entreprise au Havre m’a confié que c’était aussi un atout, pour elle, d’être une femme dans un milieu d’hommes.
Il y a cependant des endroits en France où l’infériorité des femmes est acceptée, ce sont les quartiers qui connaissent une islamisation rampante. Or, interpellée à ce sujet sur LCI, vous avez déclaré qu’il y avait aussi du harcèlement boulevard Saint-Germain, même s’il était moins visible.
Mon propos a été déformé dans une retranscription sur Twitter, où sorti du contexte. Ce jour-là, sur LCI, je répondais à un débatteur prétendant que les femmes ne se faisaient pas harceler dans
