Aujourd’hui retirée de la politique active, Marion Maréchal pourrait, en ralliant toutes les composantes du peuple de droite, devenir la Macron du souverainisme. Surtout si les ténors LR traumatisés par la défaite de Bellamy cèdent à la tentation du centre.
Ils auraient pu se croiser devant la tour de TF1, ça aurait fait une chouette photo d’époque. La coïncidence n’a en tout cas échappé à personne. Une heure avant que Laurent Wauquiez annonce sa démission sur TF1, le dimanche 2 juin, Marion Maréchal sortait d’une longue retraite médiatique et appelait sur LCI à un « grand compromis patriotique » – une façon élégante de parler de l’« union des droites ». « Laurent s’en va, Marion arrive », observaient en boucle les commentateurs, vaguement inquiétés par ce possible clin d’œil de l’Histoire.
À Causeur, nous avions évidemment tout prévu…
La plupart se montraient à la fois désapprobateurs et triomphants – on vous avait bien dit que tout ça, c’était la même graine de facho. Quelques-uns, à l’instar de notre ami Ivan Rioufol[tooltips content=’Macron, accélérateur de l’union des droites, Ivan Rioufol, lefigaro.fr, 3 juin 2019.’]1[/tooltips], ne cachaient pas leur enthousiasme, voyant dans cet impromptu de Boulogne l’acte I de la renaissance. À Causeur, nous avions évidemment tout prévu : à ce moment-là, notre entretien avec Marion Maréchal était déjà en boîte. Et, à en croire tous les bons esprits qui au sein de LR et dans la quasi-totalité des rédactions se livraient depuis des mois à un pilonnage incessant du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, son départ était inévitable.
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