Accueil Brèves Merci Marion, mais ne reviens pas !

Merci Marion, mais ne reviens pas !


Marion Bartoli s’en est allée, elle a quitté le monde du tennis professionnel. C’est fini. Elle arrête sur un titre à Wimbledon, lieu sacré du tennis. Quoi de mieux pour tirer sa révérence ? Nothing. Aujourd’hui, Bartoli est encensée dans tous les médias, mêmes généralistes, qui ne s’intéressent à la petite balle jaune que quelques jours par an, à l’occasion de Roland-Garros, ou de victoires françaises à l’étranger. Oui, ce fut elle la star des petits écrans, l’espace de quelques jours, zappant la morosité ambiante de l’information au creux de l’été. Mais Marion, ce n’est pas que Wimbledon et ses Louboutins sur ses photos Twitter, non, c’est du travail depuis son plus jeune âge, de la sueur, des larmes (beaucoup), des railleries (trop) et un amour pour sa famille et les gens qui l’entourent.

Oui, tout ne fut pas aussi rose tout au long de ces années, Marion a été raillée, moquée, presque enterrée quand les résultats ne suivaient pas. Non, elle n’a pas le physique d’une Sharapova ou assimilée. Marion, c’est une silhouette loin des standards et un charisme quasi nul, mais c’est une fille, une vraie. À 28 ans, on la découvre. Enfin ! Fini la pression du résultat, son grand Chelem, elle l’a ! Ouf ! Merci les dieux du tennis, elle le méritait tellement. Adieu donc les raccourcis faciles sur son surpoids ou le chemin de croix pour trouver un sponsor pendant des années – Lotto, qui l’a rejoint depuis quelques mois, se frotte d’ailleurs les mains – alors qu’elle achetait ses tenues elles-mêmes, un comble pour une joueuse dans le Top 10 mondial. Adieu aussi les entraînements sans fin, adieu le circuit WTA qui ne laisse que trop peu de répit entre les saisons… Bonjour la nouvelle vie, sa nouvelle vie, qui va la rendre heureuse auprès de ses proches et de ceux que sa carrière lui a fait trop souvent quitter.

Mais un conseil Marion, surtout, ne reviens pas, ta décision, tu l’as prise avec ton coeur et ton corps qui t’ont dit stop. Pas de come-back, tu aurais trop à y perdre, d’autres avant toi s’y sont brulé les ailes. Alors bravo, et bon vent !



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