Critiques internes, abandon du scrutin proportionnel, élévation des seuils de parrainages… Marine Tondelier semble atteinte d’une « mélenchonite » aigüe !
Depuis toujours, les Verts sont notoirement connus pour leur manque de discipline interne. Dans sa course à la réélection à la tête du parti où elle est favorite, l’actuelle Secrétaire nationale des Écologistes multiplie les fausses notes. Des fausses notes qui disent la vérité de son mouvement. Dans l’impatience du désaccord, les hiérarques du parti se divisent… Et la très médiatique Mme Tondelier n’y va pas de main morte pour discipliner son appareil militant, quitte à sacrifier sur l’autel des présidentielles une part de sa propre crédibilité. Elle a presque tout tenté pour verrouiller les choses, et se faire réélire triomphalement. Le premier tour a lieu ce mercredi.
Le monopole du cœur
On compare souvent la politique à un jeu d’échecs. On a tort : il s’agit en réalité d’un jeu de dames. Lors de son élection comme Secrétaire nationale d’EELV en 2022, Marine Tondelier revendiquait l’avènement d’un «mouvement bienveillant». Elle affirmait incarner un parti «inclusif», loin des recettes de la vieille politicaillerie. Le lancement de campagne des européennes en fut une illustration pour le moins éloquente. Le fameux meeting Pulsations était un long bêlement progressiste, entre poèmes New Age, exercices de booty therapy et généreuses couches de moraline — cette bien mauvaise graisse. Sandrine Rousseau, Éric Piolle et Yannick Jadot n’avaient pas manqué, alors, de « twerker » tous ensemble à cette occasion. Incroyable mais vrai.

