Son rêve était de transfigurer le RN. A-t-elle galvaudé l’héritage doctrinal de son père en flattant le Peuple trahi par la gauche et en s’autorisant à célébrer le général de Gaulle – « ce traître » ?… On le saura bientôt.
Pendant longtemps elle n’avait qu’à se taire pour accroître son crédit dans l’opinion – ça, c’est fini. Pour Marine Le Pen, à trois mois de l’élection présidentielle, tout s’assombrit, tout s’embrume ; à chaque nouveau sondage, elle frémit. Sera-t-elle au second tour le 24 avril ? Peut-être pas. Va-t-elle enfin crever le plafond de verre qui lui fait ombrage et vaincre Macron ? Cela semble improbable.
Ce qu’elle espère ? Un sursaut, un élan, une secousse. Si, pour la troisième fois elle échoue au printemps, sa vie n’aura été qu’une préface. Un coup d’épée dans l’eau. Une lettre d’adieu à un père, son pire allié, qui préférera toujours la plaindre d’avoir perdu plutôt que la maudire d’avoir gagné.
Grâce à lui. Sans lui. Malgré lui. Contre lui.
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Ce qui pèse sur la vie intime et sur la carrière politique de Marine, et ce qu’on ne peut élucider, est-ce une dette, une rente ou une malédiction ? Tout est de la faute de papa… mais non !, elle le sait déjà, la défaite est d’abord en soi. Son cavalier seul était sans avenir – la lepénisation des âmes a donc ses limites ?
De ce père qui l’a enrôlée dans ses songes,
