Un « rebond », dans le jargon de Libé, c’est comme qui dirait un texte de réflexion sur l’actualité. Dans le numéro de lundi donc, c’est le sociologue Eric Fassin qui rebondissait sur la « montée de Marine Le Pen ».
Sous le titre accrocheur « Pourquoi Marine défend les femmes, les gays, les juifs… », ledit Fassin nous explique que, contrairement à ce que raconte Libération sur « le FN de papa », oui « l’extrême droite a changé », et non il n’y a pas de quoi s’en féliciter ! En gros, l’extrême droite aussi, c’était mieux avant…
Marine, explique l’auteur, ce n’est plus seulement Jean-Marie ; c’est aussi Brice et Nicolas et leurs amis de l’UMP, tous unis désormais pour stigmatiser les mœurs islamiques au nom de la laïcité. Banal, direz-vous ? Mais attendez la chute, qui vaut son pesant de sociologie : il y a « convergence entre la droite et l’extrême droite célébrant une blanchité sexuelle revêtue d’oripeaux républicains », et « ce n’est pas une bonne nouvelle pour la démocratie sexuelle » !
Sur le coup, j’ai été bluffé : c’est quoi, la « démocratie sexuelle » ? On vote à membre levé ? Et à propos, pourquoi cette obsession à mettre Nicolas et Marine dans le même sac de couchage, malgré qu’ils en aient ? Et les juifs, dans tout ça ? Pourquoi figurent-ils dans le titre, et nulle part dans le papier ?
Bref, voilà où en est l’« antifascisme » ! Heureusement qu’on n’a pas le fascisme en plus…
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