Vous, président de la République, qui n’êtes même pas marié à votre âge, ayez le courage de vos opinions !
Ces chaînes conjugales que vous avez toujours refusées pour vous-même – malgré de belles occasions ! -, ne les étendez pas arbitrairement aux catégories de la population jusqu’alors préservées par la loi.
En tant qu’homme de progrès, allez jusqu’au bout de votre logique émancipatrice en abolissant pour tous cette institution contraignante et hors d’âge !
Vous, président de la République éclairé, brisez enfin ce vieux carcan du mariage, devenu insupportable avec l’allongement de l’espérance de vie !
De grâce ne vous abritez pas derrière les mots d’« égalité » et d’« amour » : l’amour est inégalitaire, hélas, autant qu’il est libertaire. « L’amour est enfant de Bohême, qui n’a jamais-jamais connu de loi », comme disaient Meilhac & Halévy. « Ne gravons pas nos noms au bas d’un parchemin », chante en écho Brassens.
Le mariage est le contraire du sentiment amoureux, enivrant et volatil : un astreignant et interminable CDI !
Oui à l’égalité, à condition qu’elle soit un progrès pour tous ! Les gays ont toujours été en avance d’une tendance ou d’un décalage. Au nom de quoi figer leurs amours dans un cadre bourgeois hérité du XIXème siècle le plus hypocrite ?
L’avancée sociétale, la vraie, c’est l’inverse : débarrasser aussi les hétéros de cette institution, dont ils ne se savent même plus pourquoi ils l’ont épousée !
Vous, président de la République normal mais avancé, montrez-nous la voie de l’Avenir, qui s’appelle émancipation pour tous !
Au nom de l’Égalité dans la Liberté, il est temps d’abolir cet esclavage mutuel qu’est le mariage. L’heure est venue de proclamer la séparation des sentiments et de l’État !
Accessoirement c’est votre intérêt, en ce moment, de marquer les esprits par une grande réforme sociétale qui fasse oublier le reste.
Tous dans la rue dimanche 13 janvier contre tous les mariages !
R.-V. : 14h au Café d’Enfer
22 rue Daguerre, 75014 Paris.
Collectif Tous Contre le Mariage ! ®
*Photo : Clapagaré ! (Les chiquitos)
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