Soupçonnant un mariage blanc, Robert Ménard a refusé de marier vendredi une Française de 29 ans à un jeune Algérien de 23 ans. Habitué à une communication locale tapageuse qui fait parler jusqu’à Paris, il a récemment obtenu le soutien inattendu de Daniel Cohn-Bendit, arbitre idéologique des élégances dans le camp progressiste. Le maire septuagénaire de Béziers a-t-il un avenir politique national ?
« Le dimanche à Bamako c’est le jour du mariage ». Ce tube d’Amadou et Mariam avait égayé les ondes au milieu des années 2000. Vendredi, on n’a pas entendu ce refrain retentir du côté de Béziers (34) ! Deux Biterrois avaient pourtant prévu de se marier et avaient publié les bans dans ce but. Il y a parfois, dans les feuilletons américains, un casse-pieds pour gâcher la scène de mariage au moment de la phrase rituelle : « Si quelqu’un s’oppose à cette union, qu’il parle maintenant ou se taise à jamais ». Vendredi matin, à Béziers, en ne se rendant pas à la cérémonie qui devait unir une Biterroise à un Algérien sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), le trouble-fête, c’était lui. Robert Ménard, 70 ans, bien connu des
