L’interprétation d’Angelina Jolie ne rend pas justice à la mémoire de Maria Callas. On s’ennuie terriblement dans le film du Chilien Pablo Larraín
Dans un immense salon cossu, trois pandores en uniforme, deux types en blouse blanche, et autres comparses – un médecin, un inspecteur de police ? Personne ne dit mot. Posée sur le tapis au pied des hautes croisées, une civière. On distingue, au centre, derrière un meuble, le corps allongé d’une femme vêtue d’une simple nuisette : c’est la Callas ; elle est morte. Ses deux caniches la pleurent.
Ainsi s’ouvre Maria, sur une séquence muette, dans la lumière mordorée d’un jour parisien. Pablo Larraín s’était employé, en 2016, à démystifier l’épouse du président Kennedy, avec le film Jackie – Natalie Portman dans le rôle-titre. Comme le monde est petit et que la petite histoire rejoint toujours la grande, voilà notre cinéaste chilien qui, cette fois, se retourne sur cette autre icône planétaire, dont les derniers jours nous sont
