Par le timbre de sa voix et la puissance de ses interprétations, Maria Callas a bouleversé l’art lyrique comme aucune autre chanteuse avant elle. Une biographie et un roman rendent hommage à cette femme qui a forgé son mythe.
Maria Callas a foulé les scènes les plus prestigieuses du monde. La Scala de Milan, le Metropolitan, à New York, Covent Garden, à Londres… Elle a été dirigée par les plus grands chefs d’orchestre – Giulini, Bernstein, Karajan –, a interprété les personnages les plus marquants du répertoire – Médée, Norma, Tosca –, mais est toujours restée profondément insatisfaite. Aussi n’a-t-elle cessé de travailler encore et toujours afin de s’améliorer. « Je ne crois pas avec Descartes, disait-elle, “je pense, donc je suis”. Avec moi c’est : je travaille, donc je suis. » Jean-Jacques Groleau, qui a été directeur de l’administration artistique de plusieurs grandes institutions lyriques, raconte avec brio la vie et l’œuvre de celle que l’on surnommait« la Diva ». Sa biographie entre d’emblée dans le vif du sujet : « Pour reconnaissable qu’il ait été, le timbre de la Callas ne fut pas le plus beau, loin de là. Dès ses premiers succès, c’est au contraire l’étrangeté de sa voix qui fut régulièrement stigmatisée.[…] Et pourtant cette voix vous happait immanquablement. »
Aussi à l’aise dans le drame que dans la comédie, Maria Callas est la seule soprano
