Séparatisme. Médine, LFI, les Hijabeuses et autres promoteurs du voile islamique défilent aujourd’hui contre le racisme et l’extrême droite, et la gauche s’empresse de leur emboîter le pas en bons idiots utiles. Enfin… idiots utiles, Céline Pina finit par en douter. Certains militants politiques sont désormais bien conscients de marcher main dans la main avec ceux qui prônent l’inégalité et l’intolérance.
Marcher contre le fascisme en compagnie d’islamistes notoires comme d’organisations ambigües en matière de lutte contre l’antisémitisme (LFI, LDH, Sud, Solidaire.s), voilà ce que s’apprête à faire la gauche ce 22 mars 2025 à l’occasion de la journée mondiale contre le racisme et le fascisme.
Une répétition de la tartufferie du 8 mars
Le 8 mars, cette même gauche n’avait déjà trouvé aucun problème à défiler auprès d’organisations pro-palestiniennes qui trouvaient parfaitement normal d’attaquer les organisations réclamant justice pour les femmes juives massacrées, enlevées et réduites en esclavage lors du pogrome du 7-Octobre. Cette gauche n’avait pas hésité à manifester pour le féminisme en truffant son cortège de drapeaux palestiniens : les mêmes drapeaux qui étaient agités au-dessus des corps démembrés des femmes violées que le Hamas ramenait à Gaza. Elle n’a pas hésité à manifester aux côtés de ceux qui expliquent que les auteurs d’un pogrome et d’un viol de masse sont des résistants et à magnifier un territoire, Gaza, où les femmes sont réduites à l’état de sexe et de ventre sur pattes pour le plus grand bénéfice des hommes.
La gauche aujourd’hui, c’est l’apothéose de Tartuffe pour la plus grande gloire des islamistes. C’est ainsi que tout ce que ce petit monde compte de vieilles gloires déplumées et d’artistes sur le déclin remet le couvert de l’exaltation dénonciatrice malsaine et veut s’ériger maintenant en rempart contre le fascisme. Il appelle donc à manifester le 22 mars. Et prend les accents de Jean Moulin pour nous alerter sur le retour des zeures sombres, là, maintenant, tout de suite !!! Mais quelles sont donc les dérives racistes et fascistes qui justifient une telle mobilisation ? Qui sont les nazis qui nous menacent ? Que réclament ces grands esprits tellement rayonnants que l’on se demande s’ils n’ont pas fondu ?
Médine, Assa Traoré, Annie Ernaux ou Blanche Gardin seront de la fête
L’appel à manifester répond à ces interrogations. Signé notamment par Médine, celui qui voulait chanter son album Jihad au Bataclan alors que l’on y a abattu aux cris d’Allah Akbar tant de nos compatriotes, par Blanche Gardin, qui se vante d’être antisémite tout en couinant parce que tout le monde a compris que ce n’était pas une blague, ou encore par Assa Traoré, qui explique que la police tue tout en passant au silence les activités criminelles de sa famille, l’appel défend les valeurs fondamentales des islamistes : c’est ainsi qu’il fait de l’antiracisme le promoteur du sexisme.
A lire aussi, du même auteur: Le grand remplacement de Louis Boyard
En effet il y a quatre revendications fondamentales dans ce texte et parmi elles, une des manières de lutter contre le fascisme et le racisme, selon ces gens, consiste à autoriser le voile dans le sport. Donc à autoriser un marqueur de l’infériorisation de la femme et un symbole de l’emprise islamiste. Et c’est là que les manipulateurs de l’islam politique sont très forts et que la gauche est quand-même parfaitement stupide : magnifier le signe religieux qui relègue la femme au rang d’éternelle mineure devient une mobilisation contre le fascisme ! Du coup, réclamer l’égalité pour les femmes devient islamophobe et raciste. On appelle cela faire d’un coup, deux pierres.

En effet, le point commun entre nazisme/fascisme (tel qu’utilisé dans la rhétorique de l’extrême-gauche), racisme et sexisme, c’est le refus d’accorder l’égalité en droit. Ce refus d’égalité est le reflet d’un déni farouche, celui qui repousse comme une donnée insupportable le fait que nous partageons la même dignité humaine. Ce refus de l’égalité se fait à raison de la couleur de peau ou à raison du sexe, notamment. Et ce dont on peut être sûr, c’est qu’une société inégalitaire a tendance à l’être dans tous les secteurs. Ainsi les sociétés fondées sur l’apartheid sexuel, comme les sociétés islamiques, sont des sociétés où le préjugé racial sera important comme le préjugé religieux et social. D’où la dhimmisation (infériorisation en droit d’une minorité et soumission à un tribut pour avoir le droit de se perpétuer) des autres religions, dhimmisation qui marque aussi la relégation sociale. Il suffit de regarder les sociétés maghrébines pour le constater.
Le premier marqueur de la lutte antifasciste et antiraciste est donc de travailler à la légitimation de l’infériorisation de la femme. Et les trois autres alors ? Selon l’appel, il s’agit de la remise en cause du droit du sol, du rétablissement du délit de séjour irrégulier et de l’interdiction du mariage sur notre sol d’un étranger en situation irrégulière. Or choisir de quelle façon la nationalité est accordée n’est pas un marqueur fasciste : le droit du sang et le droit du sol s’étant succédé sur le territoire français, comme européen, et cette prérogative faisant partie des attributs de la souveraineté. On est bien ici dans une hystérisation sans motif du débat public. Le délit de séjour irrégulier, quant à lui, est une réalité. C’est sa suppression qui fut d’une bêtise sans nom. Il n’y a rien de « fasciste » à ce qu’un pouvoir démocratique choisisse qui il accueille et à qui il refuse le droit d’entrer sur son territoire. Rien de choquant non plus à ce qu’il crée un délit afin de permettre qu’il y ait un support juridique à l’exécution d’une expulsion. Quant à l’interdiction du mariage, il fait référence au refus de Robert Ménard, le maire de Béziers, de marier un étranger en situation irrégulière. Il faut dire que la législation est ainsi faite que si un clandestin se marie, il devient de fait inexpulsable, le mariage produisant alors d’intéressants effets d’aubaine. Là encore rien qui ne justifie le procès en fascisme ou racisme.
Pour essayer de soulager les palpitations de nos Jean Moulin de bacs à sable, essayons de les ramener à quelques références historiques. Les lois fascistes ou nazies n’ont absolument rien à voir avec les exemples mis en avant. Si on ne prend que les lois fascistissimes des années 30, elles consistent en l’instauration du parti unique, l’extension des prérogatives du dirigeant, la suppression du parlement, la mise au pas des associations, la suppression des libertés publiques, le muselage de la presse par l’Etat… Quant aux lois nazies, si on se doute bien que l’amour du migrant n’était pas en leur cœur, leur cible était avant tout les juifs, et peu importe qu’ils aient ou non la nationalité allemande à l’époque, le résultat est que leur mort a été décidée, programmée, exécutée. Le sommet du ridicule est atteint quand les exemples du retour du grand méchant loup nazi sont Donal Trump et Elon Musk. J’ai peu de sympathie pour la brutalisation de la politique que ces deux trublions incarnent, mais force est de constater qu’ils sont surtout inconsistants. Le nazisme ou le fascisme sont des systèmes, à la fois de représentation du monde et de représentation des hommes. Ils veulent fonder un homme nouveau et mettre en œuvre une idéologie totale visant à contrôler tous les aspects de la vie en société et de la vie intime. Avec Donald Trump, on est en face d’un homme sans conviction, qui pense que la politique est affaire de deals. Ces personnalités peuvent s’avérer fort destructrices mais elles ne sont pas fascistes. Et surtout, elles sont les enfants des délires woke ou de l’emprise islamiste qui sont devenues l’identité de la gauche. Si celle-ci n’avait pas fait exploser tous les repères anthropologiques et toute décence commune, l’avènement d’un Trump n’aurait pas été possible. Sa marche vers le succès est elle-même liée à la violence du progressisme et à la terreur qu’a engendré le wokisme quand il s’est mis, hors de tout droit, à tenter de condamner ses cibles à la mort sociale.
Consciences rampantes
Ceci étant, si le danger fasciste ou nazi était réel, il est probable que ces grandes consciences enivrées d’elles-mêmes seraient toutes à plat ventre devant leur nouveau maitre. Elles rampent déjà devant les islamistes au point d’être incapables de se rendre compte du ridicule de leur appel et de leur propre instrumentalisation. Pour preuve ? Un des critères mis en avant dans la tribune pour accuser le gouvernement actuel d’être en plein sabbat totalitaire est son caractère islamophobe. Il faut dire que ce discours est le viatique des islamistes et la base de leur système de recrutement, il est basé sur l’installation d’un sentiment de persécution : « vous ne trouverez jamais votre place ici car ils ne peuvent accepter vos exigences religieuses, il ne vous reste donc plus qu’à devenir les maîtres ». C’est la base de l’emprise islamiste et de la logique séparatiste.
A lire aussi: Michaël Prazan: « les Frères musulmans ont une vision paranoïaque et complotiste du monde »
Et cela repose sur la négation du réel. En effet, ceux qui sont massivement ciblés par les actes racistes et antireligieux sont les juifs, alors qu’ils ne représentent que 0,6% de la population en France. En revanche, ceux qui subissent le moins d’attaques au nom de leurs religion sont les musulmans. En 2023, Plus de 1676 actes antijuifs ont été recensés, il n’y en avait que de 242 pour les actes anti-musulmans. Aujourd’hui la violence dite d’extrême-droite, qui se concentre sur les juifs, est bel et bien le fruit de l’antisémitisme arabo-musulman que chauffent à blanc les islamistes. Les fascistes et les racistes d’aujourd’hui sont moins à l’extrême-droite qu’on ne les retrouve chez ceux qui font la loi dans les quartiers. On dit souvent que « tous ne sont pas islamistes ». C’est vrai. Cependant, dans la jeunesse musulmane et dans les quartiers, une majorité le sont. Et sur le terrain, cela se voit. C’est donc en toute connaissance de cause que les alliés de LFI ont épousé la cause du fascisme islamique.
Disons-le clairement : à un certain stade, on est plus un naïf inconscient et le terme d’idiot utile lui-même est complaisant. Ces gens sont des collaborateurs. Ils participent à la mise en danger de la seule communauté qui soit réellement menacée en France, la communauté juive. Et ils le font en tenant la main de leurs bourreaux et en diffusant des représentations qui nous menacent tous. Pour eux, le danger c’est le RN. Les Frères musulmans, qui furent les alliés des nazis et n’ont rien renié de cette époque sont au contraire leurs amis. C’est ainsi qu’après avoir défilé, au nom du droit des femmes avec des organisations qui soutiennent les violeurs et exploiteurs sexuels du Hamas, ils s’apprêtent à recommencer en compagnie de ceux qui inventent un génocide à Gaza pour justifier la haine antisémite en Europe. Alors, quand on ouvre la voie aux antisémites et que l’on justifie leur violence, peut-on vraiment continuer à être considéré comme une référence en matière de lutte antiraciste et antifasciste ? La réponse est clairement non. Il est donc temps de traiter ces personnalités pour ce qu’elles sont : des larbins du totalitarisme et de l’antisémitisme qui essaient de se faire passer pour des parangons de vertu. C’est en refusant de défiler à leurs côtés que l’on pose la première pierre du combat antifasciste aujourd’hui.
Causeur ne vit que par ses lecteurs, c’est la seule garantie de son indépendance.
Pour nous soutenir, achetez Causeur en kiosque ou abonnez-vous !