Dans Marcello mio, Chiara Mastroianni est Marcello Mastroianni. Troublant.
C’était un temps à aller au cinéma. Mais pas pour voir n’importe quel film, un film qui fait rêver, tient en respect la mauvaise mine de la période, explore la complexité de l’âme humaine. Le nouveau long-métrage de Christophe Honoré, réalisateur qui pense ses films avant de les tourner, pourrait se résumer à ceci : miroir, dis-moi qui je suis ? Car au-delà des apparences, il faut chercher la cause première de ce visage, qui, au fond, n’est qu’une apparence, souvent trompeuse. Christophe Honoré, avec Marcello mio, rend hommage à l’un des plus grands comédiens de tous les temps, Marcello Mastroianni. Il possédait la classe naturelle, pouvait tout jouer, le ténébreux, le séducteur impuissant, le
