Explosion de l’insécurité, effondrement des services publics, menace islamiste: devenus minoritaires dans leur propre département, les Mahorais exigent des mesures radicales contre les clandestins, y compris une refonte du droit de la nationalité. Entretien avec le député LR de l’île.
Cet entretien a été initialement publié le 13 décembre 2017.
Causeur. Vous tirez régulièrement l’alarme sur l’afflux migratoire qu’affronte Mayotte. Pourriez-vous nous dresser, chiffres à l’appui, un tableau de la situation démographique de l’île ?
Mansour Kamardine. Sur 236 000 habitants recensés à Mayotte en 2015, 52 % sont des immigrés originaires essentiellement des Comores. Mais ces données sont bien en deçà de la réalité. À partir d’une extrapolation des chiffres de la consommation, on estime la population locale à 400 000 habitants ! Autrement dit, à Mayotte, il y a aujourd’hui un tiers de Français, un tiers d’immigrés réguliers et un tiers de clandestins. En outre, les derniers chiffres de l’Insee concernant la natalité révèlent que 74 % des naissances sont issues de mères étrangères. Enfin, le recensement 2017 va porter la population officielle de 236 000 à 262 000 personnes, soit une augmentation de 11,1 % en trois ans.
On incite les Français à aller se soigner ailleurs qu’à Mayotte pour permettre de prendre en charge gratuitement les étrangers à l’hôpital
Le gouvernement partage-t-il votre diagnostic ? Que compte-t-il faire contre cet afflux migratoire incessant ?
Personne ne nie que la population réelle soit
