Quand Martin Pimentel, le rédac-chef du site, a un dossier secret-défonce qui lui brûle les doigts, il me sollicite. Je dois être le seul couillon dans son répertoire. Bref, le dossier en question, c’est la dernière croisade des barjavels de LFI contre l’utilisation méchamment sexiste, virilement genrée du micro-cravate. À la pointe du combat, Manon Aubry, députée européenne des allumés du casque intégral.
Manon à la source… du son. On s’en sort bien, c’est typiquement le sujet qui pouvait être pris à bras l’ovaire par une Sandrine Rousseau remontée comme une bretelle d’autoroute. Elle y aurait allègrement franchi le mur du “çon”, aux commandes de sa patrouille de Rafales suréquipés en jobardises. On l’imagine jeter le micro-cravate dans le brasier de l’incendie provoqué par les mangeurs d’entrecôte, rouge comme une tomate cœur de bœuf, pardon cœur de vache, je ne vais pas me prendre une fatwa sur le râble en plus. Non, c’est Manon, la vachette qui rit, prête à charger la mule de l’homme coupable d’avoir une b.… des c.… et une cravate, dont l’influence va jusqu’à inspirer la technique-nique pour le plus grand malheur des sœurs, des cousines. Après visionnage de la séquence, Ma-non troppo sporgersi, arbore un sourire radieux pour dédramatiser la situation. À se demander si elle-même croit à ce qu’elle va dire. Et nous de se demander pourquoi cet équipage n’évite jamais de sombrer dans le ridicule.
Preneur de son, en trois lettres. Ane. Anne ma sœur âne Manon, a mis le doigt sur un problème épidermique, posé à tous les journalistes de l’audiovisuel public depuis 30 ans. Depuis que la technologie a mis les preneurs de son à la cave. J’ai passé plus de 30 ans dans un EHPAD de France Télévision, et je peux dire que le moment le moins sexy de ce métier, c’est quand il faut aller tripoter le tissu de la femme ou de l’homme que l’on va interviewer pour lui fixer ce putain de micro-cravate. Mais apparemment, ce n’est pas l’impudeur de la situation qui chiffonne le coton de la robe à Manon. C’est que l’on ait appelé ce bout de micro, cravate, stérilet emblématique de ces salauds à deux roues. Elle préfère micro-abaya. Sur Télé-Mélenchon.
Micro-cravache. Le pire, avec ces moulins à moudre, c’est qu’il y ait encore des micros pour recueillir leurs revendications, et un couillon comme moi pour les commenter. Les bachibouzouks du mégaphone ne prennent pas de vacances cette année. Après les pyromanes mangeurs de viande, le micro-cravate des proxénètes, j’attends inquiet le prochain coup de fil de Martin…