Même si la manifestation a fait du raffut, seulement 15 000 personnes ont répondu samedi à l’appel du comité Adama, selon la préfecture de police. Les sornettes d’Assa Traoré sont reprises avec beaucoup de complaisance par les médias et nombre de politiques, mais les Français ne s’y trompent pas et ne rejoignent pas massivement le mouvement.
La manifestation organisée par le comité Adama le 13 juin, officiellement contre le racisme et les violences policières a fait un bide. Est-ce à dire que la France et les Français seraient indifférent face au racisme ? Absolument pas. Ce qui est arrivé à Georges Floyd a choqué et ému le monde entier. Mais cette histoire n’a pas eu lieu en France et ceux qui essaient de l’exploiter, famille Traoré, militants gauchistes, indigénistes et plus discrètement mouvance islamiste, n’ont rien à voir avec le combat antiraciste. Ils en sont même la négation puisqu’ils ne voient les êtres humains qu’à travers le prisme de leur couleur de peau et n’imaginent entre eux qu’un seul lien, celui de la domination. Si le monde médiatique dans sa majorité n’y a vu que du feu et si les politiques se sont montrés incapables de défendre la police injustement attaquée, les Français, eux, n’ont pas été dupes : ils ont compris la manipulation et ne se sont pas déplacés.
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Rentrez chez vous les gauchistes!
Avoir le soutien des médias et exploiter un drame qui a ému le monde entier pour ne réunir que 15 000 manifestants… Moins encore que lors du rassemblement devant le Palais de Justice ! En politique, on appelle cela un échec cinglant. Cela montre que cette tentative de radicalisation et de mise en accusation de la société par une famille de caïds et toute la mouvance gauchiste ne prend pas.
« On a pas le choix, sinon je ne serai pas là. Des femmes noires se sont battues pour que je puisse avoir cette parole », Assa Traoré à la manifestation « Vérité pour Adama », hier à Paris. @polgasnier#Quotidien pic.twitter.com/6GNuz6Bwhj
— Quotidien (@Qofficiel) June 3, 2020
En sacrifiant sa police à des exaltés sans influence réelle, l’exécutif a donc paniqué devant un tigre de papier. Il a mis à mal la séparation des pouvoirs et humilié la police parce qu’il ne prend la mesure ni des situations ni de ses obligations. Ces comités Adama et consorts ne représentent rien. Ce qui leur donne du pouvoir, c’est la peur des politiques face à leur chantage et l’espace que l’État leur cède en les laissant mettre sous coupes réglées certains territoires. Cela montre aussi que les storytellings médiatiques ne fonctionnent plus quand elles sont aussi éloignées de la réalité. Certains journalistes étaient allés loin en occultant la violence endémique de la famille, pour renforcer la dimension de victimisation. La couleur de peau de certains membres des forces de l’ordre ayant procédé à l’arrestation a été tue, car certains étant noirs ou métis, ils mettaient à mal la théorie d’un dérapage raciste lors de l’arrestation d’Adama Traoré. Pareil pour la tentative de faire passer la police pour systématiquement raciste, alors que le racisme y est combattu, fait l’objet de procédures en cas de constat et que rares sont les commissaires qui apprécient les policiers qui jouent les cowboys et ne savent pas se tenir. S’il est normal de combattre toute forme de racisme dans les institutions, il est tout aussi normal de refuser les accusations infondées et les manipulations grossières. Cet échec de la manifestation ne parle pas d’une France qui refuserait de combattre le racisme, mais d’une France qui refuse la guerre des races et rejette ceux qui veulent l’entraîner là-dedans.
Christophe Castaner nous met dans le pétrin
Le comité Justice pour Adama détourne la juste cause de l’antiracisme. Adama Traoré n’est pas Georges Floyd et la France n’a pas l’héritage ségrégationniste, raciste et communautariste des États-Unis : la tentative de déstabilisation politique dont rêve le comité Adama et l’extrême-gauche ne prend pas, et si Christophe Castaner n’avait pas stupidement tiré dans le dos de la police (symboliquement !), l’État ne se serait pas mis dans un tel pétrin.
Rappelons que l’antiracisme n’est pas la volonté de faire de la couleur de la peau une appartenance qui oblige. C’est au contraire la conviction que la couleur de la peau ne compte pas, ne dit rien sur ce qui fait un être humain, sa capacité à aimer, à apprendre, à comprendre, à construire et à agir, elle ne nous définit pas, ne nous enferme pas. On juge un homme à ses actes, pas à sa couleur ou à son sexe… L’inverse de ce qu’essaient de vendre ceux qui s’autoproclament antiracistes alors que leur pensée est essentialiste. Et c’est justement le cas des décoloniaux, proches du comité Adama, dont le meilleur exemple est Houria Bouteldja qui, dans son livre Les Blancs, les Juifs et Nous, indiquait par exemple qu’une Noire se faisant violer par un Blanc devait le dénoncer et en faire un argument politique. En revanche si elle se faisait violer par un Noir, elle devait se taire pour protéger son clan, sa race, sa famille. L’appartenance raciale passant donc avant toute quête de justice.
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Voilà à qui nous avons affaire : des gens qui brandissent la bannière antiraciste mais pour qui la couleur de peau est l’alpha et l’omega de l’appartenance. Et nos médias vont continuer longtemps de les présenter comme des représentants de l’antiracisme ? Il est peut-être temps d’appeler un chat, un chat et de dire que ces soi-disant antiracistes vont aujourd’hui plus loin dans le rejet de l’autre et la violence ethnique que l’extrême-droite. Le dire est risqué alors qu’attaquer l’extrême-droite, même quand elle est très en deçà du discours violent des décoloniaux, voire même quand elle se tait, vous vaut des points de pureté morale et de noblesse d’âme.
Non au modèle de société américain !
Espérons que ce pouvoir aux abois va enfin comprendre qu’il n’est victime aujourd’hui que de sa propre faiblesse et de son inconsistance, et qu’il n’y a pas un vent qui se lève en France en faveur du communautarisme et du séparatisme. Au contraire, c’est un grand ras-le-bol que l’on constate, celui d’une majorité des Français qui voudrait que leurs dirigeants défendent leur modèle de société.
C’est le 16 juin, que se tiendront symboliquement la France et les Français, aux côtés des soignants. C’est là que nous pourrons défendre ce que nous sommes et ce modèle social qui soigne et soutient tous les malades sans se soucier de leur couleur de peau, de leur sexe, de leur philosophie, de leur religion, ou de leur âge (sauf quand il est sous-tension). La France, c’est ce modèle intégrateur qui recherche et trouve la concorde dans la fraternité, qui refuse les appartenances ethniques, la soumission aux dogmes religieux ou à la race. Le 13 juin, nous pouvons être fiers de ne pas être descendus dans la rue. Le 16 juin, la France qui manifestera sera celle aux côtés de ceux qui ont pris des risques pour elle, soignants et travailleurs qui ont beaucoup donné et sont toujours au front.
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