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Comment l’organisation terroriste FPLP déploie son soft power en France


Comment l’organisation terroriste FPLP déploie son soft power en France
Gaza. Image d'archive. Des manifestants rencontrent les leaders du Hamas, du jihad islamique et du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) mercredi 9 mai 2018, afin de recevoir un brief pour les prochaines manifestations de la grande marche du retour... © Laurence Geai/SIPA Numéro de reportage: 00858664_000042

Des liens apparaissent entre le collectif « Palestine Vaincra » et l’organisation terroriste FPLP. Jusqu’à quand laissera-t-on faire? Une manifestation est prévue à Toulouse, le 1er juillet prochain.


Quelques semaines après qu’Oliver Varhelyi – Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage – se soit engagé à faire la lumière sur les financements des ONG pro-palestiniennes affiliées à des groupes terroristes et, le cas échéant, à y mettre un terme, l’UE annulait, le 12 juin dernier, une subvention d’1.7 millions d’euros à l’ONG palestinienne BADIL laquelle refusait de signer la clause « anti-terreur » de l’UE.

Peu avant, le 10 juin, la société de paiement en ligne PayPal fermait le compte du « Collectif Palestine Vaincra », une organisation française pro-BDS. Bien que le soutien à BDS soit à lui seul une raison suffisante de s’en éloigner compte tenu de l’antisémitisme que traine cette nébuleuse, c’est en raison de ses liens avec l’organisation terroriste FPLP, que le « Collectif Palestine Vaincra » s’est vu fermer son compte PayPal.

D’inquiétantes relations

Des relations qui n’étonneront personne puisque ce collectif « Palestine Vaincra » est la continuation du groupuscule « Coup pour Coup 31 », auto-dissous en mars 2019, lequel s’était déjà distingué par son soutien sans faille au FPLP en faisant le panégyrique du terroriste Wadie Haddad, en célébrant les 50 ans de l’organisation terroriste ou en se rendant au Liban à l’invitation de cette dernière.

Lorsque la convergence des luttes inclut les groupes terroristes, il faut espérer que l’émotion ne dépasse pas cette fois les règles juridiques

Tout récemment, l’étroitesse des relations entre ce collectif et le FPLP a été révélée par leur communication croisée sur leurs sites internet respectifs. Ainsi le FPLP apparaît sur le site internet du collectif comme l’un de ses partenaires aux côtés d’autres organisations palestiniennes elles-mêmes liées ou affiliées au groupe terroriste (l’UAWC, Addameer, l’UHWC) et plus inquiétant encore peut-être, le FPLP fait lui-même la promotion du collectif « Palestine Vaincra » sur son propre site internet et relaie les informations sur les manifestations organisées à Toulouse, notamment le 1er juillet prochain comme en témoignent les photos ci-dessous.

Captures d'écran
Captures d’écran

Sans surprise, ce collectif soutient la libération de Georges Ibrahim Abdallah (FPLP, FARL) condamné à perpétuité pour complicité d’assassinats, et Ahmed Saadat (chef du FPLP) condamné à trente années de prison, et appelle à libérer « toute la Palestine de la mer au Jourdain », ce qui est une litote pour appeler à la destruction de l’État d’Israël.

La mince frontière entre antisionisme et antisémitisme

Voilà une illustration de plus de la perméabilité entre des organisations pro-palestiniennes et des groupes terroristes qui n’ont jamais renoncé à la destruction de l’État d’Israël ni à la haine des Juifs. Pour mémoire, c’est le FPLP, avec des membres de la bande à Baader, qui, en 1976, a détourné vers Entebbe, le vol Tel Aviv-Paris d’Air France. Pendant cette prise d’otages, le FPLP a séparé les otages juifs, et non seulement les Israéliens, des autres passagers. C’est au FPLP-OS qu’est attribué l’attentat de la synagogue de la rue Copernic le 3 octobre 1980. C’est encore le FPLP qui a revendiqué un attentat dans une synagogue à Jérusalem en 2014. Lorsque l’on cible des Juifs pour atteindre Israël, preuve est faite que l’antisionisme et l’antisémitisme se confondent.

Qu’on ne se méprenne pas, ce mouvement de boycott des produits israéliens ne souhaite pas la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël mais bien à la place de l’État hébreu.

Son objectif est un État prétendument binational dont la population palestinienne, démographiquement plus performante, aura tôt fait d’absorber la population juive faisant disparaître – de facto et de jure – le seul État Juif de la planète.

Indignation sélective

Ce mouvement ne lutte pas pour les Palestiniens mais contre Israël. On ne voit pas de manifestations contre le jumelage de Aix-en-Provence et Baalbek au Liban alors que les Palestiniens y sont largement discriminés ou contre celui de Dunkerque et Gaza alors que le Hamas y torture ses opposants politiques et jette les homosexuels du haut des toits. On n’a pas souvenir de manifestation contre le régime d’Assad et contre Daesh quand les palestiniens de Yarmouk étaient décimés pendant la guerre civile. Pas plus pour dénoncer l’assassinat sous la torture de 617 Palestiniens dont 34 femmes par le régime syrien depuis 2011. Si ces morts palestiniens ne soulèvent pas d’indignation c’est parce qu’Israël n’est pas concerné.

En laissant ces manifestations se dérouler dans l’espace public, c’est aussi le FPLP – un groupe pourtant placé sur la liste officielle des organisations terroristes de l’UE – que l’État laisse manifester et s’ancrer un peu plus dans la vie associative française. En soutenant le collectif « Palestine Vaincra » ou la fondation Secours Rouge Toulouse qui s’inscrit dans « un mouvement unique anticapitaliste, anti-impérialiste, antifasciste, visant à renverser ce système d’exploitation et d’oppression », le FPLP déploie son soft power en France depuis plus d’un an sans que cela ne semble émouvoir le gouvernement.

Lorsque la convergence des luttes inclut les groupes terroristes, il faut espérer que l’émotion ne dépasse pas cette fois les règles juridiques.



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