Les mêmes qui dénonçaient la politisation du rassemblement à venir, dimanche 12 novembre, « pour la République et contre l’antisémitisme », ont tout fait pour l’aggraver. Au point que ce qui aurait dû apparaître comme une lutte commune et consensuelle contre un poison universel s’est fortement réduit. Par le refus de LFI d’y participer (elle y aurait été très mal accueillie !) mais surtout par l’expression de pudeurs démocratiques visant à créer « un cordon sanitaire symbolique » pour préserver les purs, les intègres, les authentiques Républicains de la moindre promiscuité avec le RN qui sera présent en masse, j’en suis persuadé, comme Marine Le Pen l’a demandé. Depuis quelques jours, en effet, il s’agit moins de relever le caractère positif et salubre d’une telle manifestation, voulue par la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat, que de montrer à quel point nos politiques sont délicats et sauront tenir leurs distances à l’égard d’un parti dont on a sans cesse besoin de rappeler les origines passées et lointaines pour exorciser un présent et peut-être un futur où beaucoup
