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Formons-nous encore un seul peuple?

Environ 20 000 personnes se sont réunies à Paris. Certaines se sont mises à genoux


Formons-nous encore un seul peuple?
Des militants de Génération Identitaire protestent contre la manifestation d'Assa Traoré, à Paris, le 13 juin 2020 © Quentin De Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Sous la pression de l’antiracisme 2.0 et de la « pensée » décoloniale, on va finir par se poser la question…


En France, Noirs et Blancs forment-ils un seul peuple, uni par sa culture, uni par une commune volonté d’enracinement, plus forte encore que les seules racines ? Jusqu’ici je pensais que oui, et j’étendais naturellement cette conviction à toutes les nuances de l’épiderme, de la pâleur nordique au hâle méditerranéen en passant par les carnations orientales. Je croyais naïvement que tout citoyen français était Français.

Le peuple n’est-il pas souverain, comme le proclame notre constitution ? N’est-ce pas en vertu du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes que nous décidons collectivement de notre destin, et que parmi les décisions que nous prenons il y a eu, par exemple, celle d’avoir Jean-Baptiste Belley comme député, et celle d’avoir Gaston Monnerville comme président du Sénat ? Un peuple souverain ne saurait être gouverné par des étrangers : Noirs, mais surtout citoyens français, élus français, tous deux étaient bien évidemment tout simplement français.

Qui n’est pas coupable n’est pas français, hé!

Depuis quelques jours, il est manifeste que beaucoup sont loin de partager cette conviction. Nous sommes assourdis par des discours exigeant un traitement différencié selon la couleur de peau, par des histoires de culpabilité liée au taux de mélanine. Peu importe que ces discours soient tenus par des Noirs accusateurs ou des Blancs repentants, ils n’ont de sens que s’il existe en France, un peuple Noir distinct du peuple Blanc.

Admettons que la France soit coupable – pour sa participation à la traite négrière, pour la colonisation, que sais-je. Alors il est impossible d’être français sans porter une part de cette culpabilité. En d’autres termes, ne pas être coupable c’est ne pas être français. Ou si seuls certains sont coupables, il faut individualiser cette culpabilité : la faute n’est


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Haut fonctionnaire, polytechnicien. Sécurité, anti-terrorisme, sciences des religions. Dernière publicatrion : "Refuser l'arbitraire: Qu'avons-nous encore à défendre ? Et sommes-nous prêts à ce que nos enfants livrent bataille pour le défendre ?" (FYP éditions, 2023)

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