La France se félicite d’être pour la cinquième année consécutive le pays le plus attractif d’Europe. Analyse du discours de Versailles d’Emmanuel Macron et perspectives économiques.
« France, terre de champions » ! Les Jeux Olympiques ne sont pas loin… Ce lundi 13 mai se tenait à Versailles la septième édition de « Choose France » : 180 grands patrons étrangers et 60 grands patrons français étaient réunis et 15 milliards d’euros d’investissements ont été annoncés pour 10 000 emplois potentiels dans les années à venir.
Microsoft investira 4 milliards d’euros dans des data centers dédiés au cloud et à l’intelligence artificielle. FertigHy, consortium européen, débloquera 1,3 milliard d’euros pour des engrais azotés sans gaz naturel. Amazon investira de son côté 1,2 milliard d’euros dans le cloud, l’intelligence artificielle et la logistique. Les Japonais de KDDI promettent eux 1 milliard d’euros dans l’intelligence artificielle. Pfizer, AstraZeneca, GSK et autres Novartis mettent 1 milliard d’euros dans l’industrie pharmaceutique et la recherche-développement. La décarbonation, les batteries, l’informatique quantique, les avions électriques à décollage vertical, le raffinage du nickel, les terres rares, Thermomix et la finance (notamment Morgan Stanley, merci au Brexit) ne sont pas en reste. Enfin, les frites surgelées du canadien McCain ont été opportunément mises en avant par une visite présidentielle dans la Marne avant les agapes de Versailles… 56 projets industriels, de recherche-développement et de services divers, sur l’ensemble du territoire en tout. Merci aux investisseurs. Merci à « France 2030 », aussi (54 milliards d’euros), et au crédit d’impôt-recherche, lequel coûte chaque année plus de 6 milliards d’euros au contribuable français (soit autour de 40 milliards d’euros d’ici à 2030, mais c’est une dépense fiscale). L’IRA (Inflation Reduction Act) américain n’a qu’à bien se tenir ! Ces enveloppes financières sont néanmoins bien éloignées des 60 milliards d’euros à financer chaque année, ne serait-ce que pour la transition environnementale en France, soit 300 milliards d’euros sur cinq ans. C’est évidemment beaucoup plus que les quelques 54 milliards d’euros de France 2030.
L’année 2024 est le meilleur cru des sept dernières années pour les investissements étrangers en France. Dîner dans la Galerie des glaces pour nos invités étrangers, comme il se doit.
Attractivité française
Derrière ce bel écrin illustrant la dynamique de notre monarchie républicaine, que faut-il retenir ?
D’abord, un vrai succès à mettre à l’actif du président. Ne boudons pas notre plaisir. Objectivement, le président a fait fort. Même la Chine est présente à travers la société d’investissement Silk Road Fund (cela ne s’invente pas) pour soutenir les PME européennes.
Après le calamiteux quinquennat du néanmoins sympathique François Hollande (Monsieur « Petites blagues » ; « Mon adversaire.., c’est le monde de la finance »), Emmanuel Macron a, contre vents et marées, orienté la France dans une direction « business friendly » : baisse des impôts de production, baisse de

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