La cache d’Anne Frank aurait été révélée aux Allemands par un notaire juif, selon un livre en tête des ventes. Depuis les Pays-Bas, Rene ter Steege fait le point sur la polémique.
Le livre sur la trahison d’Anne Frank, qui vient de paraître dans un grand fracas publicitaire, prend des rumeurs pour des réalités. C’est l’avis de bien des experts néerlandais qui doutent du clou du livre de l’écrivaine canadienne Rosemary Sullivan, paru simultanément dans 23 pays, dont la France.
Dénoncée par Arnold van den Bergh?
Sullivan prétend avoir découvert le nom de celui qui a donné aux occupants allemands le lieu où Anne Frank et sept autres Juifs s’étaient cachés pendant deux ans pour échapper à la déportation.
Le traître serait le notaire Arnold van den Bergh, membre du Conseil Juif d’Amsterdam, composé de notables censés persuader les Juifs de la capitale à collaborer avec les occupants. Van den Bergh, mort d’un cancer en 1950 a l’âge de 64 ans, était Juif, ce qui ajoute du piment à la supposée révélation dans le livre paru mi-janvier en français sous le titre Qui a trahi Anne Frank? L’auteur, épaulée par une cohorte de chercheurs, affirme que le notaire était “très probablement, à 85%” le traître. “Pour une accusation aussi grave, mieux vaut être sûr au moins à 100% voire à 200%” a commenté Ronald Leopold, le directeur de la Maison d’Anne Frank à Amsterdam.
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L’auteur affirme qu’une lettre anonyme adressée en 1945 à Otto Frank, le
