Malgré l’épidémie de coronavirus, tout est bon pour gagner ou conserver le pouvoir dans la capitale
Même pas peur du coronavirus : Agnès Buzyn tend la main à Rachida Dati contre une Anne Hidalgo qui tend la sienne à Cédric Villani… Devant les risques de contagion il est déconseillé de s’approcher de ces quatre personnes. Une mise en quarantaine s’impose.
Paris vaut bien une messe avait dit Henri IV. La mairie de Paris vaut bien le danger d’attraper un virus mortel venu de Chine. Pourtant Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé et donc très qualifiée, avait fait savoir qu’elle entendait prendre ses précautions.
La candidate LREM avait imaginé un vaccin très efficace contre le coronavirus. Elle n’avait pas renoncé à faire campagne sur les marchés où pourtant règne une promiscuité inquiétante. Agnès Buzyn avait suggéré qu’au lieu de se serrer la main on se touche les coudes et les pieds. En effet le coronavirus ne passe pas par là…
En vertu de quoi elle a entrepris de faire du pied à Rachida Dati. Cette dernière, manifestement émoustillée, donne l’impression d’être tout à fait consentante. Car contre Anne Hidalgo tout est bon, tout est permis. Deux femmes contre une seule : la partie n’était pas égale.
Anne Hidalgo, tacticienne éprouvée, a senti le danger. C’est pourquoi elle a fait des avances à Cédric Villani, qui peu farouche, n’a pas dit non. On remarque avec plaisir que dans le couple Hidalgo-Villani la parité est respectée. Tel n’est pas le cas dans l’attelage Buzyn-Dati. C’est pas bien. Reste qu’on peut être dubitatif sur les chances de succès de l’initiative de la maire de Paris. Car Villani a tous les charmes et aussi les faiblesses, d’un doux rêveur.
« Il n’a pas les épaules » avait dit de lui le très viril Benjamin Griveaux. Donc Hidalgo-Villani ça ne peut pas être une dream team… Dans ce sanglant combat je n’aurais pas aimé prendre partie. Mais tout va bien : j’habite la Normandie et j’ai la chance de ne pas voter à Paris.
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