À l’heure où la Corrida est menacée, Albert Serra propose un film à couper le souffle sur le torero Andrés Roca Rey, afin de faire revivre cette tradition et nous en faire découvrir la richesse.
On plaint les confrères critiques qui risquent d’avoir du mal à imposer des articles sur le film du cinéaste espagnol Albert Serra, Tardes de soledad, et on se réjouit haut et fort, a contrario, que ce ne soit absolument pas le cas dans ces colonnes ! Car, oui, la tauromachie, sous toutes ses formes et toutes ses expressions, a littéralement bien mauvaise presse en France. Il est fini depuis belle lurette le temps béni où les lecteurs du Monde pouvaient se régaler à la lecture des chroniques taurines de Francis Marmande et ceux de Libération à celles de Jacques Durand, pour ne citer que ces deux plumes ô combien inspirées. Seuls désormais les quotidiens régionaux du Sud consacrent quelques pages à la corrida au moment des ferias. C’est dire si un film de deux heures sur un torero péruvien a toutes les chances de passer à la trappe, sacrifié sur l’autel de la bien-pensance qui sévit même en Espagne. Raison de plus pour

En acceptant les cookies, vous accédez aux contenus du site. Vous soutenez ainsi une rédaction de 14 journalistes et une centaine de contributeurs professionnels. Vous avez les possibilités suivantes :
Refuser et s’abonner Accepter les cookies
Vous êtes abonné(e) ?
Connectez-vous