Le macronisme se trouve à un tournant critique. Il semble même préférer une Chambre introuvable, que de laisser Jordan Bardella entrer à Matignon. Mise à jour: la majorité présidentielle se désiste dans plus de 80 circonscriptions pour faire barrage au RN.
On s’est beaucoup gaussé d’Aurore Bergé qui, le 30 juin au soir, contredisant le président de la République et le Premier ministre, souhaitait que se maintiennent, pour le second tour, les candidats d’Ensemble. Ceux qui le pouvaient… Et, pourtant, si cela avait été la seule attitude convenable ?
Avant d’appréhender les surprenants détours du macronisme, rêvons une seconde d’un monde idéal en politique. Et sans éprouver une fois de plus le besoin d’en référer à Charles de Gaulle. Avec Emmanuel Macron, nous sommes présidés par un homme qui a été désavoué trois fois par le peuple après sa réélection (acquise à la suite d’une campagne minimaliste, de son fait) : une majorité relative aux dernières élections législatives en 2022 alors qu’il l’espérait absolue, une défaite cinglante de son camp aux élections européennes et un premier tour dévastateur pour sa cause au premier tour des élections législatives 2024. Trois camouflets, dont les deux derniers ont signé sa faillite personnelle après une dissolution délirante qui a placé le RN en position de domination.
