« Un chef, c’est fait pour cheffer ». Si Chirac est réellement l’auteur de cette tautologie, il doit se retourner dans sa tombe, car dans la France d’aujourd’hui, il n’y a plus de chef qui cheffe. Plus de chef d’État, plus de chef de gouvernement, plus de chef de projet pour la France. Plus de chefs, donc plus d’autorité…
On peut déplorer les incivilités et l’indiscipline dans les collèges et les lycées, le manque de respect des parents et de leur progéniture pour les enseignants. On peut se scandaliser du laxisme de la Justice ; regretter la peur du gendarme, être effaré en décomptant les agressions de policiers, les rodéos urbains, l’ensauvagement de la société, la délinquance dans les cités et les quartiers, les violences de rue et les monstruosités commises sur les personnes vulnérables. On peut y voir (ou non) un rapport avec une immigration incontrôlée… Mais il faut aussi constater que celles et ceux qui sont supposés incarner l’autorité de l’Etat et la représentation nationale, nous offrent depuis pas mal de temps un spectacle peu exemplaire.
Scènes grand-guignolesques à l’Élysée
À l’instar du Chef de l’État, qui fut le premier à se la jouer rock star plutôt que président de la République, après avoir transformé le Palais de l’Élysée en dance floor, pour une Fête de la Musique immortalisée par un shooting photo avec Madame, entourés d’un groupe d’artistes LGBTQIA+ en débardeurs et bas résille ! Palais de l’Élysée où il se donnait en spectacle quelques mois plus tard avec les Youtubeurs MacFly et Carlito pour le plus grand bonheur des pré-ados, auxquels il s’identifiait le temps d’un défi en vidéo ! Dur, dur, de cheffer, en donnant de sa personne une image aussi peu cohérente avec celle d’un chef.
À ne pas manquer, notre numéro de l’été du magazine: Causeur #103: Silence, on égorge
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