Notamment, en ne nommant aucun ministre de droite lors du remaniement, le progressiste Emmanuel Macron se refuse à prendre le tournant politique dont la France aurait cruellement besoin concernant l’insécurité et l’immigration. «J’ai choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent», a déclaré un président qui ne rassure pas, ce matin, avant le Conseil des ministres. Les émeutes? Craignant une fragmentation et la division de la nation – pourtant déjà observables – le président estime qu’il y a «un besoin d’autorité», de «respect» et «d’espérance légitime»… Coup de gueule.
On croit pouvoir tout expliquer. Il y aurait, pour chacune des crises que nous traversons, pour toutes ces difficultés inextricables que rencontre notre pays, des explications que les médias vont, tels des assoiffés se précipitant vers l’oasis, quémander auprès de doctes experts, sociologues, professeurs ou penseurs de tout poil. Mais, aucun sachant n’évoque la possibilité d’une absurdité essentielle, d’une irrationalité tragique, de l’incontrôlable irruption, dans notre monde, d’une lame de fond inexplicable, mystérieuse et suicidaire. Et pourtant, tous les voyants de l’absurdie la plus totale sont allumés ! Les pires décisions sont prises par nos gouvernants, les unes après les autres.
