Mais les ministres Roxana Maracineanu ou Nadia Hai traînent déjà des pieds devant la progression de l’islam radical…
Annoncé depuis des mois, reporté semaine après semaine, encore repoussé il y a 15 jours – car l’Élysée estimait le texte pas assez bon – le discours d’Emmanuel Macron le plus attendu du quinquennat sera ENFIN prononcé, ce vendredi 2 octobre. Le président va enfin nous expliquer comment il compte s’attaquer aux dangers que l’islamisme fait peser sur notre pays et notre précieuse laïcité. Inch’Allah !
Le hic, c’est qu’avant qu’un seul mot du fameux discours ne soit prononcé, des pistes précises pour lutter contre l’intégrisme religieux musulman ont déjà été retoquées par des ministres !
Il convient de rappeler que ces questions épineuses étaient notoirement absentes du programme présidentiel d’Emmanuel Macron… et ont longtemps été un “angle mort” de son parti LREM.
Lunel ou Les Mureaux ?
La présidence avait d’abord pensé que cette importante séquence politique pourrait se dérouler dans l’Hérault, à Lunel, une ville tristement célèbre pour ses dizaines de jeunes musulmans partis faire le djihad en Syrie, dans les rangs de Daech. Votre gazette préférée consacrait un grand reportage à la ville en début d’année.
Mais une fois encore, cette éventualité aurait été écartée. Officiellement parce que l’épidémie de coronavirus reprenait… Officieusement parce que la localité – et sa statistique macabre des départs vers la Syrie – envoyait un signal trop négatif.
Dans le Parisien, un confident du Palais vendait la mèche il y a deux jours : « Lunel, c’est quand même très marqué terrorisme. Un peu touchy pour venir parler communautarisme. Macron ne le sentait pas ». Nous avions cru comprendre qu’il ne fallait plus employer le mot “communautarisme” mais “séparatisme”. Faudrait savoir ! Surtout, nous pensions que le président comptait finalement aborder le sujet de front. Et ses aspects les plus inquiétants, comme on nous le promettait. Lunel semblait donc tout indiquée. Passons.
La presse croit savoir que c’est finalement la ville de banlieue des Mureaux, dans les Yvelines, qui est la grande élue. Le secteur est effectivement emblématique des changements profonds en cours dans la société française. Ici plus qu’ailleurs, comme le disait la journaliste Zineb El Rhazoui «où que le regard se pose dans l’espace public, on voit des manifestations de l’islamisation de la société.»
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Macron connait déjà pas mal le coin. Il s’y était notamment rendu en compagnie du fameux agitateur Yassine Belattar le 7 mars 2017 (notre photo), cet humoriste anti-raciste qui dit d’Eric Zemmour qu’il a une “tête d’arabe », de Jean Messiha qu’il a une “tête de chameau” et qui considère que la laïcité française est là pour humilier les femmes voilées… À l’heure où nous écrivons ces lignes, la ville des Mureaux n’est toutefois pas confirmée, dans l’agenda présidentiel, l’Élysée indiquant sur son site un “déplacement sur le thème de la lutte contre les séparatismes” pour toute la journée de vendredi sans plus de précisions. Le discours serait prononcé dans la mairie. Sont notamment attendues des annonces sur les subventions publiques octroyées aux associations antirépublicaines, le recrutement des animateurs lors des temps périscolaires, les repas à la cantine, et l’organisation de la religion musulmane en France.
Séparatisme… parmi les ministres
Le hic, c’est qu’avant qu’un seul mot du fameux discours ne soit prononcé, des pistes précises pour lutter contre l’intégrisme religieux musulman ont déjà été retoquées par des ministres ! Certains d’entre eux font carrément la démonstration de la confusion et des désaccords existant au sein même du gouvernement.
Alors que le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et Marlène Schiappa ont tous deux indiqué qu’ils allaient interdire les certificats de virginité (et punir les médecins les pratiquant), la ministre de la Ville s’y oppose. “Ce sont des coutumes de longue date, il ne faut pas cliver, ne pas stigmatiser les quartiers” aurait affirmé Nadia Hai le 17 septembre dernier lors d’une réunion à Matignon, selon les informations du Canard enchainé. Malaise…
Les clubs de sport de banlieue sont épinglés comme des lieux où l’islamisme se répand et ravage une partie de la jeunesse. La presse met régulièrement en lumière ces terrains de foot où l’on joue en fonction de la nationalité d’origine (truc moyennement républicain), où l’on prie sur le gazon (quel est le rapport avec le sport ?) ou encore où les hommes refusent de prendre la douche pour des motifs religieux. Si Jean-Michel Blanquer dit être conscient de la gravité de ce prosélytisme qui s’opère dans les associations sportives, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a indiqué sur Europe 1 qu’il s’agissait là de “on-dit” (sic), et qu’il n’y aurait selon elle “pas de données objectives pour mesurer cette radicalisation dans le sport”. On le voit, parmi nos gouvernants certains sont toujours aussi enclins à mettre la poussière sous le tapis (de prière).
À leur décharge, si l’islamisme est la priorité sécuritaire que l’on dit, pourquoi avoir attendu la fin du quinquennat pour que Macron adresse un discours qui s’y attaque ?
À leur décharge toujours, la bonne presse continue de jouer contre la résolution du problème. Dans le Monde, journal réputé de référence, hier encore, le “discours alarmiste” de Darmanin sur ces questions était qualifié d’”à côté de la plaque par les acteurs de terrain”. Et le “s” ajouté dernièrement à “séparatisme” par les communicants de l’Élysée qualifié de “subtilité sémantique qui ne dupe personne, les cibles principales restent musulmanes”.
Je vais me répéter: les mots du président de demain sont importants. Ils seront écoutés avec beaucoup d’attention. Tant pour ces partisans de l’excuse permanente -ayant pour seule crainte une prétendue guerre déclarée aux musulmans- que des défenseurs de notre modèle politique et laïc étiolé.
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