Tout miser sur sa personnalité pour tenter de faire oublier une politique et un programme, c’est le nouveau pari de Macron.
Dans une démocratie, il paraît que les électeurs se rendent aux urnes en fonction d’un programme. Je serais hâtif, j’en déduirais que nous ne sommes pas en démocratie. Un sondage qualitatif d’Ipsos de 2017 révélait que 8% des Français avaient voté pour Macron en raison de sa « personnalité ».
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Cela représentait environ 700 000 voix. On se souvient peut-être encore qu’à l’époque les quatre premiers se tenaient dans un mouchoir de poche et que Mélenchon aurait pu être au second tour à 600 000 voix près. Mais la jeunesse du candidat Macron, sa modernité, son ouverture qui le menaient dans une zone nouvelle qui allait prendre le meilleur de la gauche et de la droite, lui a donné l’avantage décisif. Il ne clivait pas, il rassemblait. Qui se serait penché sur son programme aurait vu qu’il était de fait banalement libéral et même thatchérien. La nouveauté,
