Une semaine s’est écoulée, depuis la réélection d’Emmanuel Macron. Selon RTL, la cérémonie de ré-investiture aura lieu samedi 7 mai en fin de matinée. Mais, déjà, de nombreuses nouvelles folies « progressistes » émaillent le quotidien des Français.
Les électeurs ont donc décidé de reconduire Emmanuel Macron à la tête de l’Etat. Gageons qu’ils ne seront pas déçus, si l’on en juge à la première semaine de son nouveau quinquennat.
J+0 : la satisfaction manifeste des journalistes présents sur les plateaux informe les téléspectateurs du résultat bien avant sa proclamation officielle. Suivi d’une procession d’enfants tel le joueur de flûte de Hamelin, c’est au son de l’Hymne à la joie – hymne de l’UE, je me demande ce que Beethoven aurait pensé de son acharnement contre les peuples qui veulent affirmer leur souveraineté, lui qui admirait Bonaparte mais n’aimait pas Napoléon – que le président réélu entre sur le champ de Mars. Simultanément, on assiste en direct aux premiers ronds de jambe des courtisans (Damien Abad, par exemple), et Fabien Roussel évoque le score de « l’extrême-droite » qu’il dit « sans précédent depuis la Libération ». C’est toujours amusant qu’un communiste se réfère à l’histoire, ça permet de parler de Soljenitsyne et du financement du PCF par l’URSS des goulags. À propos d’histoire et de la Libération, on apprend qu’à Berlin s’est déroulée une manifestation anti-Israélienne lors de laquelle des journalistes ont été traités de « juifs de merde » et de « sales juifs », et où étaient brandis des drapeaux sans croix gammées mais très populaires au sein d’une certaine « diversité qui est une chance ». Eric Zemmour, que certaines voix du « front républicain » ont qualifié de « juif de négation » et de « juif de service », tend la main à l’union des droites pour les législatives.
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J+1 : les prix des carburants repartent à la hausse, mais il serait complotiste d’imaginer que cette hausse était jusque-là « gardée sous le coude » pour cause d’élections. Bruno Le Maire évoque la possibilité du recours au 49.3 pour imposer la réforme des retraites, mais il serait complotiste d’imaginer que cette hypothèse était jusque-là « gardée sous le coude » pour cause d’élections. On apprend que les étrangers vivant illégalement en France sont rassurés par la victoire d’Emmanuel Macron, mais ils sont sans doute, eux aussi, complotistes, puisqu’ils croient manifestement que les sommets d’inefficacité atteints depuis cinq ans en matière d’exécution des OQTF sont volontaires. Cédric O commente l’achat de Twitter par Elon Musk en expliquant que la liberté d’expression c’est bien, mais à doses raisonnables, et que le Digital Services Act de l’UE conforte « l’obligation de lutter contre la désinformation, la haine en ligne, etc ». On pense évidemment à Agnès Buzyn, Olivier Veran, et Sibeth Ndiaye alors porte-parole du gouvernement déclarant « j’assume parfaitement de mentir pour protéger le président ». On pense aussi au discours de François Sureau lors de sa réception à l’Académie française le 3 mars dernier, lorsqu’il évoque : « l’état où nous sommes, chacun faisant appel au gouvernement, aux procureurs, aux sociétés de l’information pour interdire les opinions qui le blessent ; où chaque groupe se croit justifié de faire passer, chacun pour son compte, la nation au tourniquet des droits de créance ; où gouvernement et Parlement ensemble prétendent, comme si la France n’avait pas dépassé la minorité légale, en bannir toute haine, oubliant qu’il est des haines justes et que la République s’est fondée sur la haine des tyrans. La liberté, c’est être révolté, blessé, au moins surpris, par les opinions contraires. Personne n’aimerait vivre dans un pays où des institutions généralement défaillantes dans leurs fonctions essentielles, celle de la représentation comme celles de l’action, se revancheraient en nous disant quoi penser, comment parler, quand se taire. » À voir les réactions mondiales à la volonté d’Elon Musk de défendre la liberté d’expression, si hélas certains voudraient vivre dans un tel pays : on les appelle « les progressistes ».
J+2 : le « front républicain » s’indigne de la candidature à la députation de Taha Bouhafs sous l’étiquette de LFI, comme s’ils imaginaient que l’islamisation migratoire et culturelle qu’ils encouragent depuis un demi-siècle pouvait être sans conséquences (rappelons ici le bilan migratoire du premier quinquennat d’Emmanuel Macron). À ce propos, la mosquée Milli Gorüs de Saint-Chamond se distingue par la célébration d’un iftar (repas de rupture du jeûne) où une palissade sépare les hommes des femmes. Sans doute une palissade aussi féministe qu’un certain hijab salué par Emmanuel Macron à Strasbourg, sans doute un iftar aussi républicain que celui célébré le 19 avril en présence de Christophe Castaner (et de l’émanation française des Frères Musulmans) « en soutien à la réélection de monsieur le président de la République Emmanuel Macron » par une mosquée dont les responsables font réciter aux enfants qu’il est bon d’imposer l’islam par la force, et « licite » de « faire couler le sang » des apostats. L’État Islamique en Afrique de l’Ouest diffuse les photos de l’exécution de sept chrétiens, et dans ses magasins français Auchan décrit le Ramadan comme « le mois du don et du partage ». Le Conseil d’État retoque la fermeture de la mosquée de Pessac qui, d’après la Préfecture, faisait pourtant l’apologie de la « mort en martyr » (entre autres). À Cergy-Pontoise, Emmanuel Macron est accueilli par un jet de tomates – les lecteurs du Schtroumpfissime apprécieront toute l’ironie de la situation. Au micro de France Inter, François-Xavier Bellamy prouve une fois encore qu’il est un homme d’intelligence, de convictions et de droiture, et nous manquons terriblement de tels hommes.
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J+3 : La République En Marche vers le parti unique ! Jean-Pierre Chevènement lance un nouveau mouvement en soutien à Emmanuel Macron (on ne les compte plus), Jean-François Copé appelle à « un pacte » avec le président réélu. La stratégie de « centrisme autoritaire » du « front républicain » est décidément transparente : quiconque n’est pas avec nous est forcément l’allié de quelqu’un qui a un jour été complaisant avec quelqu’un qui a un jour liké le tweet de quelqu’un qui a un jour croisé dans la rue un infréquentable et – scandale absolu – n’a pas changé de trottoir, nous seuls sommes donc républicains, légitimes, et avons droit de cité. On apprend la mise en examen du jeune policier qui, dimanche, avait été contraint de faire usage de son arme, et plusieurs syndicats appellent à une manifestation devant l’école de la magistrature pour « dénoncer une justice à deux vitesses, clémente pour les voyous, intraitable pour les policiers ». L’occasion de rappeler qu’au second tour, Emmanuel Macron a été de très loin le candidat préféré des détenus (au premier, c’était Mélenchon). Dans Les échos, on évoque tranquillement la privatisation « de l’éducation nationale à la SNCF en passant par les hôpitaux », le rêve de Denis Kessler qui écrivait en 2007 dans Challenges : « il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ». Notons que c’est ce à quoi s’emploie Emmanuel Macron depuis cinq ans, transformant l’État en fermier général qui laisse les services publics tomber en ruines mais écrase le peuple d’impôts pour financer les avantages fiscaux et les subventions dont bénéficient ses clientèles. Comment ? Le candidat du front républicain serait celui qui veut « défaire méthodiquement le programme du CNR » ? Ne le dites pas à la gôche, c’est trop compliqué pour eux. En revanche, prenez le temps d’entendre ce que dit la Chine et de lire Zhao Tingyang si vous voulez comprendre le monde qui vient, dont l’Empire du Milieu est l’un des acteurs majeurs.
J+4 : il y a semble-t-il de l’eau dans le gaz entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe, le tout exprimé en termes peu amènes. Mais sans doute est-ce en réalité aussi affectueux qu’ « emmerder les Français » ? Au Maroc, la police fait une descente dans un café de Casablanca pour arrêter ceux qui ne se plient pas au jeûne du Ramadan, et en France le « front républicain » continue à « défendre la laïcité » en accueillant massivement en France ceux qui voudront y imposer les lois de l’islam.
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J+5 : on apprend qu’une soixantaine d’hôpitaux ont déclenché le « plan blanc » en raison du manque d’effectifs, situation catastrophique et inédite en France, mais il serait complotiste de se demander pourquoi une semaine plus tôt seulement, la quasi-totalité des médias se gardait soigneusement d’évoquer le bilan du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. L’INSEE publie les chiffres de la situation économique de la France, aussi catastrophique que sa situation hospitalière, mais il serait complotiste d’imaginer que ces chiffres étaient connus une semaine plus tôt… On découvre les notes de frais délirantes de la députée LREM Coralie Dubost, dont l’amour de la lingerie nous confirme que le roi est nu. La constitution du parti unique de l’extrême-centre se porte bien : Manuel Valls appelle les « républicains de gauche » à rejoindre Emmanuel Macron, des élus LR le rejoignent parce qu’ils trouvent anti-républicain que leur parti ne condamne pas le soutien d’Eric Zemmour à Eric Ciotti, et affirment ouvertement qu’en dehors du « bloc républicain » macroniste il ne reste que l’extrême-gauche et l’extrême-droite, toutes deux également intolérables.
J+6 : à Bordeaux, un policier en civil, hors service, a été tabassé sous les yeux de sa famille, et un témoin qui tentait de s’interposer a été blessé. Un « sentiment d’insécurité » dirait sans doute le Garde des Sceaux hué par les policiers et applaudi par les détenus, l’homme qui considérait comme un « honneur » de défendre l’un des inspirateurs des crimes de Mohamed Merah, et qui tenta de faire passer pour une victime la mère qui endoctrina ses enfants dans la haine – « Elle a quand même perdu un fils, l’autre est en taule » osa-t-il commenter dans un sommet d’indécence, mais il faut croire que c’est ça, les « valeurs républicaines » du « front républicain » qui a maintenu Emmanuel Macron au pouvoir.
J+7 : 1er mai bon enfant pour Reconquête! à Aix-en-Provence (bien que les tablées soient mixtes, on notera ce manque « d’enrichissement culturel » à la mode Milli Gorus !). Autre ambiance dans les rues de Paris (et d’ailleurs), où l’on constate sans surprise que la violence ne vient pas de « l’extrême-droite » et que la macronie est toujours aussi inefficace contre les casseurs….
Il y eu un soir, il y eut un matin, ce furent les premiers jours du second quinquennat d’Emmanuel Macron, et ça ne fait que commencer.