La députée écoféministe Sandrine Rousseau a été outrée par les images du président, buvant cul sec une bière avec des rugbymans. On le sait bien. Mais l’écolo a malheureusement « invisibilisé » les remarquables réflexions de l’essayiste Mathieu Slama.
Samedi 18 juin, Emmanuel Macron a été filmé, buvant cul sec une bière dans le vestiaire du Stade Toulousain, après la finale du Top 14 que le club de rugby venait de gagner. La vidéo a suscité une polémique. Outre certains médecins qui ont dénoncé le comportement du chef de l’État, accusé de ne pas montrer l’exemple et d’encourager indirectement au « binge drinking », pratique, particulièrement présente chez les jeunes, qui consiste à boire rapidement de grandes quantités d’alcool, la scène a également inspiré une réflexion à l’essayiste Mathieu Slama. Ce dernier est un habitué des plateaux télévisés, il s’est notamment fait connaître par sa critique de la politique sanitaire du gouvernement. Ce défenseur des libertés est un homme de gauche, en témoignent ses nombreuses invitations sur « Le Média », média fondé en 2018 par des proches de Jean-Luc Mélenchon, et son débat face à Laurent Obertone, organisé sur la chaîne youtube « Le Crayon »4 en décembre 2022, lors duquel il s’est inquiété de la banalisation du terme « grand remplacement » tout en qualifiant Renaud Camus de « quasi-fasciste ». Il a également prétendu que « la justice n’est pas laxiste mais trop répressive ».
Mais revenons-en à notre président et à sa bière. Présent sur le plateau de France Info, le 19 juin, Mathieu Slama a réagi à cette vidéo en déclarant qu’il y a « quelque chose d’un peu masculiniste et viriliste dans cette manière de boire cul sec ». Pour paraître moins bourrin, le chef de l’État aurait peut-être dû boire sa bière en maintenant le petit doigt levé. Ridicule mais raffiné. En même temps, comme dirait l’autre, avoir une attitude virile, dans un vestiaire de rugby n’est pas totalement inapproprié.
En tout cas, il s’agit d’une tempête dans un verre d’eau ou dans une bouteille de bière mexicaine en l’occurrence. En revanche, si Emmanuel Macron pouvait appliquer la même rapidité à expulser des clandestins sous OQTF qu’à descendre des binouzes…