Thierry Frémaux met en lumière les films des premiers temps du cinématographe, témoins fascinants de l’incroyable précocité du septième art.
Thierry Frémaux, le patron des festivals du film de Cannes et de Lyon, poursuit sa fabuleuse mise en valeur des premiers films tournés par les frères Lumière et leurs opérateurs envoyés à travers le monde.
Inventé en 1895, le cinématographe n’en finit pas de nous émerveiller comme un nouveau-né dont on connaît la magnifique postérité mais dont on redécouvre l’incroyable précocité. Tout y était déjà ou presque : la fiction, le documentaire, le travelling, le comique, le burlesque et cette fenêtre ouverte sur le monde. On est sidéré par ces petits films de moins d’une minute qui racontent une histoire, décrivent un décor, font ressentir une ambiance. On a beau se dire que nous ne voyons là que des fantômes, des vivants bientôt morts… plus d’un siècle après, ils sont au contraire la jeunesse du cinéma, sa vitalité, son allant, sa croyance en une vie éternelle qui serait à l’intérieur même des images.
Certains se gargarisent de la mort du cinéma. Qu’ils aillent voir ces films pour comprendre que le cadavre n’a pas fini de bouger !