Une énarque de gauche, voire d’extrême-gauche, essaie depuis quelques semaines de s’imposer comme Première ministre de la France, prétextant la « victoire » du NFP aux législatives. Quel est ce personnage prétentieux et que représenterait sa nomination, si jamais cela advenait? L’analyse de Céline Pina.
Lino Ventura avait Jacques Brel en guise de boulet dans l’« Emmerdeur », le film d’Edouard Molinaro. Emmanuel Macron a lui aussi trouvé son François Pignon en la personne de Lucie Castets. Ce personnage à la fois falot et collant, a la particularité de toujours faire le malheur de celui auquel il s’accroche, sans pour autant se forger un destin propre. Il est néanmoins sympathique, seul point qu’il ne partage pas avec Lucie Castets, première ministrable auto-proclamée et toujours aussi peu désirée.
Lucie Castets, simple produit d’une fiction ?
Pourquoi ce détour par la fiction ? Justement parce que Lucie Castets n’existe pas. Elle n’est qu’un concept, un produit et elle essaie donc de s’imposer par le seul chemin qui s’offre à ceux qui n’ont rien fait de leur vie : la communication. Elle est celle que personne n’attendait et que nul n’espère, une candidate à l’un des postes les plus importants de notre République qui essaie d’imposer sa nomination comme étant de droit, alors qu’elle n’a aucun état de service à faire valoir pour le mériter et que la coalition à laquelle elle appartient n’a pas gagné les élections. « A te voir, ils s’habitueront » semble être à la fois sa devise et sa seule stratégie. Cette femme est le symbole de la vacuité de notre système politique. Son symbole et son symbiote. Elle ne peut prospérer qu’en installant un mensonge et en le faisant passer pour une évidence ; mais c’est justement le fait de transformer en pure fiction notre réalité politique qui est en train de tuer la démocratie.
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Le problème de départ est arithmétique :
