« Yé né prétend pas, yé souis » ! Devenu malgré lui la risée des internets orléanistes depuis quelques années, S.A.R. Luis Alfonso de Bourbon y Martínez-Bordiú représente aux yeux des légitimistes l’héritier légitime de la couronne de France. Las, le quadragénaire ibère a désormais renoncé à toutes ses ambitions au trône capétien pour présider la Fondation Franco. Descendant en ligne directe de Louis XIV, Louis XX – comme aimait à l’appeler Thierry Ardisson dans son livre éponyme – est également le fils de la fille unique du Caudillo qui dirigea l’Espagne entre 1939 et 1975. C’est par un communiqué officiel envoyé à l’ensemble des médias espagnols qu’il a annoncé accepter d’assumer « la présidence d’honneur du conseil d’administration de la fondation Francisco Franco ».
Si, en France, la nouvelle n’a pas fait grand bruit, elle a créé une petite polémique de l’autre côté de la Bidassoa. Car le socialiste Pedro Sánchez, qui a accédé à la présidence du gouvernement après le dépôt d’une motion de censure contre Mariano Rajoy, multiplie les prises de position symboliques destinées à plaire à la gauche. Ainsi, Pedro Sánchez entend expulser le corps du général Franco du Valle de los Caídos, monument imposant situé non loin de Madrid. Louis de Bourbon devra donc livrer une importante bataille juridique pour défendre le repos de son grand-père maternel.
Une méchante rumeur prête des intentions moins nobles à don Luis, accusé d’avoir accepté cette charge fort lucrative pour assurer son confortable train de vie. Quoi qu’il en soit, ce choix semble confirmer l’ancrage ibérique de l’héritier de la maison de Bourbon. Faute de concurrent sérieux pour entretenir la flamme nostalgique de la monarchie française, les Orléans peuvent souffler !
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