Profanation d’une église, incendie d’un hôtel, d’une pharmacie, d’un ancien poste frontière : les pacifistes anti-Otan sont parvenus à faire quelque chose de leur briquet et de leur barre à mine samedi à Strasbourg. Malgré les « incessantes provocations policières » et l’intervention d’habitants qui les ont empêchés de foutre le feu au groupe scolaire du quartier, nos braves pacifistes ont porté un coup sévère au grand capital dans le quartier du Port-du-Rhin, qui ne les avait pas attendus pour être déjà l’un des plus mal en point de la ville. Nos confrères des Dernières nouvelles d’Alsace ont couvert l’événement au fil des heures : ce n’est pas tous les jours qu’une locale a un état de siège et des échauffourées sous la main. La palme de la clairvoyance journalistique va certainement aux photographes du quotidien régional qui, pour nommer les photos des exactions sur la version en ligne du quotidien, n’ont rien trouvé de mieux que de ressortir de la fosse d’aisance un mot de cinq de lettres : c’est vrai que ce samedi, à Strasbourg, c’était vraiment la merde.
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