Grâce au cinéma américain, pas besoin de clim’ pour frissonner cet été. Excellente surprise que ce thriller démoniaque multiréférentiel, au ton outrageusement vintage, tantôt « seventies », tantôt « nineties », et au traitement hyper formaliste et esthétisant qui risque toutefois d’en décontenancer plus d’un… Vous êtes prévenus !
Cage sous influence(s)
Co-produit par l’inclassable et protéiforme Nick « Fury » Cage qui incarne ici un psycho-killer grimé, siliconé et saupoudré absolument terrifiant (le fameux « Longlegs » du titre, alias « Jambes-longues ») que l’on n’est pas prêts d’oublier, ce thriller indépendant (produit par la petite boîte Neon pour 9 millions de dollars) en forme de jeu de pistes diabolique est l’œuvre d’Oz Perkins, le fils de l’immense Anthony Perkins, inoubliable Norman Bates dans le Psychose d’Hitchcock, le maître du suspense auquel on pense évidemment beaucoup ici, au milieu de quantité d’autres influences. Citons pêle-mêle Le Sixième Sens (Manhunter) de Michael Mann, Le Silence des agneaux de Jonathan Demme, Cure de Kiyoshi Kurosawa, The Cell de Tarsem Singh, The Pledge de Sean Penn, Seven et Zodiac de David Fincher, Prisoners de Denis Villeneuve, Heredity d’Ari Aster, Black Phone de Scott Derrickson, sans oublier une atmosphère globale vénéneuse et cotonneuse très lynchéenne… Et bien d’autres références encore.
Mais le film possède heureusement
