Le projet génocidaire du Hamas, mis en place le 7 octobre dernier, ne fait que ressusciter celui du nationalisme islamique palestinien des années 1930, rappelle notre contributeur.
« Notre condition fondamentale pour accepter de coopérer avec l’Allemagne était d’avoir les mains libres pour éradiquer jusqu’au dernier Juif de Palestine et du monde arabe ». Ce que les nazis appelaient Judenfrei: un espace vital sans Juifs. Cet appel au génocide est extrait des Mémoires de Mohammed Amin al-Husseini (1895-1974), le plus influent leader nationaliste palestinien de la première moitié du XXème siècle. Celui qui deviendra bien avant sa mort l’un des maîtres à penser du jihad en Palestine fut le principal avocat du nazisme au Proche-Orient ; l’homme qui proposa concrètement une collaboration entre l’antisémitisme européen et l’antisémitisme arabe.
Issu d’une famille aisée, il fit des études de théologie en Égypte et devint rapidement un leader charismatique de la cause palestinienne en s’opposant, parfois violemment, aux autorités britanniques qui administraient la région à l’époque. Il est nommé Grand Mufti de Jérusalem en 1921, titre qui lui confère une grande influence politique et spirituelle. Un an plus tard, il préside le Conseil musulman avant d’être nommé chef de l’Exécutif islamique international, devenant ainsi le leader le plus important des nationalistes musulmans. Son autorité morale dépasse dorénavant les frontières de son pays d’origine.
Entre 1931 et 1935, la minorité juive de la Palestine
